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Actualité communautaire

Sébastien Durand

Franco-club : apprendre le français tout en s’amusant

Le samedi 9 mai au matin n’a pas rimé avec grasse matinée pour la dizaine de participants au Franco-club qui n’ont pas boudé leur plaisir de partager un moment de convivialité tout en pratiquant leur français. Offerte gratuitement par la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina, cette nouvelle édition leur a permis de se présenter, de débattre sur la COVID-19 et de discuter d’expressions printanières.

À 10 heures très exactement, ils étaient déjà presque tous connectés sur la plateforme Zoom. Rim Khoja, l’animatrice de cette édition, a lancé un premier tour de table consacré à la traditionnelle présentation des participants. Si le français se fait parfois hésitant, tous se font très bien comprendre et Rim reste attentive pour aider ceux en difficulté. Les tours de table s’enchaîneront et les francophones en herbe auront la possibilité d’exprimer leur motivation à apprendre le français ou encore de raconter leurs journées dans le contexte actuel.

La deuxième partie aura été encore plus ludique et interactive. Usant des fonctions offertes par l’application, l’animatrice a scindé l’assemblée en cinq binômes. Chaque participant s’est alors retrouvé face à un autre locuteur pour débattre des mesures prises pour lutter contre le virus, avant que le binôme ne présente ses conclusions au reste du groupe. La séance s’est conclue par l’apprentissage d’expressions printanières comme « une hirondelle ne fait pas le printemps », où certaines interprétations seront l’occasion de bonnes tranches de rigolade amicale.

Mille et une raisons de parler français

Les raisons d’apprendre le français sont aussi nombreuses qu’il y a de participants. Les motivations peuvent être à la fois personnelles, professionnelles, et même parfois liées à des valeurs ancrées au sein du tissu familial. C’est le cas notamment de Joan, une participante dont « toute la famille parle français » et qui ressent le besoin de se connecter avec eux via la langue.

Susana Prado est l’un des nouveaux visages du Franco-club. Pour elle, apprendre le français répond à plusieurs besoins : « Ma fille va dans une école fransaskoise et je veux être prête à l'aider et à apprendre avec elle. En milieu de travail, je suis impliquée dans la recherche sociale et nous espérons avoir bientôt un projet qui implique de travailler avec des francophones. Je pense aussi qu'il est important d'apprendre le français lorsque vous vivez au Canada, et dans un contexte multiculturel. »

Une formule qui plaît

L’expression sur le visage des participants laisse peu de doutes sur le plaisir que tous semblent avoir pris à s’essayer au français ce samedi matin. Susana, qui a entendu parler du club via une connaissance, se confie sur cette première expérience : « Je pense que c'est une bonne façon de pratiquer la communication orale en français dans un environnement convivial et diversifié. Le format en ligne facilite la participation et vous pouvez également rester en contact avec la langue de manière simple et flexible. »

Et le bouche-à-oreille semble décidément très bien fonctionner puisque c’est également un ami qui a recommandé à Kate Byblow, une autre participante, de venir participer à ce Franco-club. Elle ressort ravie de sa première fois : « C'était amusant. J'ai pensé que les exercices étaient utiles. »

Sept ans d’existence

Le Franco-club a déjà de longues années derrière lui. Selon Clémence Grevey, agente de communications à la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina, « il semble que le Franco-club ait commencé en 2013, c'est le plus loin où l'on peut remonter en tout cas. »

Si l’activité « avait pour but d'offrir aux étudiants de l'Université un espace de discussion en français », comme le rappelle l’agente, le club attire aujourd’hui au-delà des murs de l’institution puisqu’il est plébiscité par des participants hors de la Saskatchewan, parfois même hors du Canada.

Désormais, le Franco-club a lieu un samedi par mois. En raison de la COVID-19, il est animé de manière virtuelle mais « vise le même but qu’en présentiel » selon la chargée en communications. La prochaine édition aura lieu le samedi 20 juin à 10 h.

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