Des bibliothèques communautaires à Regina
Dans le cadre de la rentrée des classes, l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), en partenariat avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a dévoilé trois bibliothèques communautaires extérieures. L’objectif : favoriser le partage de livres et encourager à la lecture en français.
Bernice Carpentier fait partie des trois familles qui ont fait un don de 1 000 dollars pour la conception des boîtes à livres. « Ça nous a fait très plaisir, elles sont jolies et c’est bon pour tout le monde, même pour les gens du quartier qui sont francophiles », commente la bonne samaritaine.
Des plaques avec le nom des familles donatrices ont été installées sur les bibliothèques afin de saluer leur geste. « C’est vraiment une belle initiative », ajoute la retraitée dont les deux enfants ont fréquenté les écoles francophones et d’immersion à Regina.
Bâties par l’artiste et artisan Hartland Jessome, membre de l’ACFR, les petites bibliothèques permettent aux membres de la communauté, parents et élèves, d’échanger des livres en français.
L’idée vient de l'ACFR, plus exactement d'une conversation entre les bénévoles de l'organisation et le conseil d'administration.
« Ils voulaient que les enfants puissent avoir des livres intéressants à lire et ils désiraient trouver une manière d’augmenter l'intérêt pour la lecture en français », explique Sebastian Fasiang, agent des communications à l’ACFR.
De généreux dons
Le dévoilement des trois boîtes à livres a eu lieu fin septembre et début octobre devant les pavillons secondaire et élémentaire de l’école Monseigneur de Laval, ainsi que devant l’école du Parc.
Roger Lepage et Sylvie Bergeron font eux aussi partie des soutiens financiers du projet aux côtés de la famille Bélanger-Parker. « Ce n’est pas évident de trouver du matériel et des livres en français », avance Claire Bélanger-Parker. « Les petites boîtes ont deux étages et le deuxième étage peut servir à du contenu plus adulte si les parents veulent échanger des livres », précise-t-elle.
Les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) ont également tenu à contribuer à l’initiative. « Dernièrement, nous avons réduit notre inventaire, explique Laurier Gareau, président de la maison d’édition, mais nous avions gardé plusieurs livres pour des activités comme ces bibliothèques. »
L’organisme fransaskois a donc remis une vingtaine de livres jeunesse afin d’alimenter les bibliothèques extérieures. « En même temps, pour nous, c’est une manière de mettre en avant les livres des Éditions de la nouvelle plume et de les faire connaître », ajoute le porte-parole.
Une tendance mondiale
Hartland Jessome, concepteur des bibliothèques, est un adepte du concept. « J’avais décidé d’en construire une pour le devant de ma maison et, une chose en entraînant une autre, mon entourage a commencé à m’en demander », explique l’ébéniste.
À ce jour, le menuisier a confectionné une douzaine de boîtes à livres. « Je travaille le bois depuis ma vingtaine. J’adore construire les petites bibliothèques, mais surtout j’aime arriver à des designs uniques. »
Les petites boîtes à livres communautaires ont fait leur apparition en 2009, alors qu’un homme du Wisconsin, aux États-Unis, nommé Todd Bol, a construit le premier modèle en souvenir de sa mère qui adorait la lecture. Depuis, les bibliothèques se retrouvent dans plus de 91 pays et on estime qu’environ 120 millions de livres ont été ainsi partagés.
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