Soraya Ellert quitte la direction du Centre francophone BDS
Soraya Ellert, partie pendant deux ans dans les Territoires du Nord-Ouest et revenue en Saskatchewan en 2020, quitte la direction du Centre francophone de Bellevue, Domrémy et Saint-Louis (BDS) pour diriger un nouveau projet à Bellevue.
De la programmation aux nouvelles ressources de financement, son mandat à la tête du Centre BDS depuis quatre ans n’a pas manqué de réalisations. Connue pour son implication et sa persévérance, la Fransaskoise s’est entretenue avec L’Eau vive.
Pourquoi quittez-vous la direction du Centre francophone BDS ?
Je vais quitter mes fonctions pour prendre la direction d'un nouveau projet qui ouvre un bureau dans l'Ouest canadien. Ce bureau sera situé à Bellevue. Un communiqué officiel sera publié d'ici un mois pour annoncer cette nouvelle aventure. Restez à l'écoute !
Est-ce difficile de trouver un remplaçant ?
Nous sommes à la recherche d'une nouvelle direction depuis plus d’un an. Durant cette période, j'ai occupé le poste à temps partiel, soit 15 heures par semaine, en assumant les tâches administratives.
Je tiens à souligner le travail formidable de Jennie et Nicolette qui ont permis d'assurer la continuité des activités. Sans leur soutien, je n'aurais jamais pu assurer la programmation.
Quelles sont les plus belles réussites de votre mandat de directrice ?
Malgré l'absence d'une direction permanente, les activités de l'organisation ont pu se poursuivre grâce au travail des bénévoles. On a pu maintenir une programmation de qualité et diversifiée avec de nouveaux programmes qui ont été bien accueillis par la communauté.
Aussi, un rapprochement des communautés a eu lieu. J'ai travaillé à accroître la visibilité du Centre dans la région.
Enfin, j’ai mis en place des processus et des outils pour améliorer l'efficacité de l'administration. J'ai contribué à diversifier les sources de financement.
Je suis reconnaissante envers tous ceux qui m'ont soutenue pendant mon mandat. Je suis convaincue que le Centre est sur la bonne voie pour un avenir prospère.
Quels sont les défis auxquels l’organisme doit faire face aujourd’hui ?
Le manque de personnel permanent limite la capacité de l'organisation à se développer. Et la recherche de fonds est un défi constant. Mais je suis convaincue que l'organisation est bien positionnée pour l'avenir.
Globalement, comment la communauté locale se porte-t-elle selon vous ?
La communauté a du mal à attirer et retenir des travailleurs. La population est vieillissante et il y a un manque de logements accessibles.
La communauté a besoin d'investissements dans ses infrastructures, telles que les routes. Le fait que la population soit en déclin met à rude épreuve les services publics.
Puis, les communautés sont situées dans une région rurale, ce qui rend difficile l'accès aux services essentiels pour certains.
Pensez-vous que la francophonie dans cette partie de la province pourra relever ces défis ?
Oui, j’en suis convaincue. Il y a de nombreuses raisons d'être optimiste.
Le nombre de francophones est en croissance. La Saskatchewan a connu une augmentation de 11,5 % de sa population fransaskoise entre 2016 et 2021, selon Statistique Canada. Une croissance qui est due à l'immigration francophone et à la natalité.
La communauté francophone est dynamique. Il existe de nombreuses organisations et institutions francophones qui offrent des services et des activités. La communauté est également très active dans les arts et la culture.
Les francophones peuvent bâtir une communauté forte et dynamique
Les jeunes francophones sont très engagés dans leur communauté. Ils sont fiers de leur langue et de leur culture, et ils sont déterminés à les préserver.
En travaillant ensemble, les francophones de la Saskatchewan peuvent relever les défis et bâtir une communauté forte et dynamique.
Quelle marche à suivre recommanderiez-vous pour que la fransaskoisie rayonne ?
La Saskatchewan doit continuer à attirer des immigrants francophones pour accroître le poids démographique de la communauté et assurer la pérennisation des services et des institutions.
Il est important de soutenir les jeunes dans leur engagement envers leur langue et leur culture. Cela peut se faire en offrant des programmes et des services adaptés à leurs besoins.
La communauté doit continuer à promouvoir sa langue et sa culture auprès de l'ensemble de la population pour sensibiliser les gens à la francophonie et lutter contre les préjugés.
Je suis convaincue que la francophonie en Saskatchewan a un avenir brillant.
Un dernier mot ?
Sachez que je ne quitte pas la communauté de Bellevue ! Je suis simplement en train de me lancer dans un nouveau chapitre de mon engagement envers la francophonie.
Cette nouvelle aventure me permettra de faire rayonner notre langue et notre culture à travers l'Ouest canadien. Restez à l'écoute pour le communiqué qui sera publié d'ici la fin avril et qui dévoilera les détails.
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