Période de transition pour l'Assemblée communautaire fransaskoise
Retour sur l'Assemblée annuelle des députés communautaires
SASKATOON - Le 15 juin à Saskatoon, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) s’est réunie à l’occasion de son assemblée générale annuelle. Déclenchement des élections partielles, engagement citoyen, nouvelle entité pour l’immigration… Retour sur les points phares de la rencontre.
« La réunion a été très positive, commente Denis Simard, président de l’ACF. On a eu de belles mises à jour sur une variété de dossiers. » L’un d’entre eux concernait la refonte des statuts et règlements de l’organisme. « L’une des raisons principales, c’est qu’on veut que les citoyens fransaskois soient au cœur des décisions de l’ACF », souligne le responsable qui veut faire de l’engagement sa priorité.
Il est vrai que, présentement, seuls les membres de l’Assemblée des députés communautaires (ADC) prennent part à l’AGA, une situation qui devrait changer d’ici juin 2020. D’ici là, la communauté sera informée de l’avancement du dossier lors des Rendez-vous fransaskois en novembre prochain, assure Denis Simard.
Preuve de bonne foi, la rencontre était ouverte au public et trois observateurs étaient présents : Emmanuel Aito, représentant le Comité fransaskois d’éducation postsecondaire, Anne Leis pour la santé et Éric Lefol, directeur de la Fédération des francophones de Saskatoon. « On est contents que des membres du public soient venus. La participation citoyenne, c’est un dossier archi-important. »
La vingtaine de personnes présentes ont également assisté à la présentation des états financiers. Bilan de l’année : plus de 5 000 dollars d’excédents, avec des chiffres comparables à l’an passé. « Les finances ne changent pas énormément, mais les priorités de l’ACF ont changé : beaucoup d’argent a été dépensé dans les services externes aux citoyens, et là on met beaucoup plus l’emphase sur le développement communautaire et le fonctionnement interne de l’ACF », explique le président.
Niveau emploi, l’ACF travaille avec le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CECS) pour qu’il puisse prendre les rênes du dossier de l’employabilité. « On est en processus de négociation, indique Denis Simard. Il faut voir comment le transfert se fait, et s’assurer que la province, le bailleur de fonds, reconnaisse le CECS. »
Côté immigration, le feu vert a été donné à la création d’un organisme dédié exclusivement à la gestion du dossier. Les services d’accueil et d’établissement seront donc offerts par une nouvelle entité. « Elle sera toujours redevable à l’ACF, précise le président, mais ce sera une entité à part dans son fonctionnement. Le dossier de l’immigration grandit et l’ACF doit rester centrée sur son fonctionnement », justifie-t-il, se basant sur le modèle manitobain.
Surtout, les élections partielles ont été déclenchées : elles se tiendront à Saskatoon le 28 septembre prochain afin de combler les deux postes vacants. Le nom de la direction des élections sera dévoilé sous peu. Point important, « le grand règlement électoral est toujours en processus de révision, rapporte Denis Simard, et sera fini avant l’annonce des élections générales l’année prochaine. » Le règlement pour les élections partielles, lui, est en train d’être peaufiné et sera bientôt disponible sur le site de l’organisme.
Enfin, le thème de l’inclusion a été abordé. Un comité a même été promis par l’ACF. « Ce comité va traiter la question dans son sens très large : non seulement la question des nouveaux arrivants, mais aussi des aînés isolés, des gens décrochés de la communauté qui veulent revenir, ceux qu’on appelle la génération perdue, la communauté LGBTQ+, les jeunes apprenants de la langue française, les parents d’élèves... » L’ACF espère constituer ce comité avec une quinzaine de personnes au cours des prochains mois.
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