Marie-Claire Khadij : renforcer des liens entre francophones de Moose Jaw
Rencontre avec la nouvelle directrice du développement communautaire à Moose Jaw
Marie-Claire Khadij
Directrice du développement communautaire à l'Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw
Photo: ACFMJ (2016)
Nouvellement arrivée à la direction du développement communautaire de l’Asssemblée communautaire fransaskoise de Moose Jaw (ACFMJ), Marie-Claire Khadij veut donner un nouveau souffle à l’organisme en attirant et en réunissant les francophones à Moose Jaw. Nous avons pu discuter avec la nouvelle directrice pour parler de ses projets.
Quels sont vos défis et objectifs en tant que nouvelle directrice de l’ACFMJ?
Mon objectif c’est vraiment de réunir tous les francophones et francophiles de Moose Jaw. On a beaucoup d’activités qui se passent, mais ce n’est pas nécessairement connu par tout le monde qui serait intéressé. On va vraiment essayer d’aller à plusieurs événements, d’utiliser les médias pour mieux se faire connaître et s’assurer que les gens reçoivent notre bulletin mensuel pour qu'ils sachent quelles sont nos activités. On a aussi travaillé sur notre page Facebook pour diffuser de l'information.
Une des choses que j’ai changées c’est que les communications écrites vont se faire de manière bilingue, en français d’abord et en anglais ensuite. J’ai réalisé que plusieurs parents unilingues anglophones mettent leurs enfants en école d’immersion, mais ne les inscrivent pas aux activités en dehors de l’école parce qu’ils ne comprennent pas nécessairement quelles sont ces activités. Ils vont pouvoir se retrouver et se sentir bienvenus. On veut aussi faire la promotion de nos cours de français, encourager la communauté à les suivre. On veut simplement avoir plus d’occasions d’être ensemble et de parler en français.
Comment allez-vous vous y prendre pour faire la promotion des cours de français?
Souvent on rencontre des anglophones qui aimeraient apprendre le français, mais ils n’ont pas nécessairement fait de démarches et ne savent pas comment s’y prendre, et ça en reste là. Mon expérience m’a appris que lorsqu’on leur propose des cours qui se donnent, souvent ils vont s’inscrire. C’est juste qu’il faut être proactif et aller chercher ces personnes-là. On doit aller dans les événements anglophones, utiliser la radio, les journaux et les médias sociaux pour vraiment essayer de rejoindre tout le monde. Il y a beaucoup d’intérêt pour le français parce que plusieurs parents réalisent qu’ils auraient aimé le parler et veulent faire ce cadeau à leurs jeunes. La communauté anglophone est intéressée par la communauté francophone. Il suffit de leur ouvrir la porte pour leur montrer comment ils peuvent s’impliquer.
Il y a un certain roulement dans la communauté fransaskoise de Moose Jaw, du notamment à la présence de la base militaire. Comment voyez-vous ça?
C’est une richesse parce que ça amène de la diversité, mais c’est aussi un défi parce qu’il faut approcher les familles des militaires pour les intégrer. En plus de ça, nous avons des immigrants qui viennent agrandir notre communauté sans compter les membres de la communauté déjà bien établis et les parents anglophones qui mettent leurs enfants dans des écoles francophones et d’immersion. Il y a aussi les gens qui n’ont pas d’enfant ou ceux qui choisissent de mettre leurs enfants dans des écoles anglophones qui sont encore plus difficiles à rejoindre. Le défi c’est d’être capable de tous nous rassembler.
Quelles sont les activités à venir?
C’est certain qu’on va refaire une cabane à sucre en mars et qu’on va donner des cours de français. La bibliothèque de Moose Jaw nous a approchés pour mettre de l’avant la communauté fransaskoise le 1er octobre. On va faire des ateliers bilingues pour les francophones et pour initier les anglophones à notre culture. Les gens pourront notamment apprendre à jouer de la cuillère. On va aussi probablement avoir un artiste et de la nourriture du terroir canadien-français. On a aussi le Festival of Words qui présente cette année un auteur bilingue qui va présenter son atelier en anglais et en français.
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