Un café au sommet d’un élévateur?
Élévateur à grains de Gravelbourg
Centenaire, l’élévateur à grains de Gravelbourg est adapté pour accueillir quelques visiteurs.
Photo : Gary Ouellette (2015)
GRAVELBOURG - Véritable emblème de la Saskatchewan, les élévateurs sont partout dans la province. Beaucoup, trop anciens et obsolètes, ont été détruits et remplacés par des structures plus modernes. D’autres survivent encore, comme celui de Gravelbourg, qui vient de fêter ses 100 ans. Que faire pour rendre attractifs ces édifices aujourd’hui? Les élèves du Collège Mathieu ont réfléchi à la question avec une architecte.
Gravelbourg vient de célébrer le centenaire de son élévateur à grain. L’édifice a été remodelé pour accueillir quelques visiteurs. Une rampe pour personnes à mobilité réduite a d’ailleurs été installée. Mais quel pourrait être son avenir à long terme? Certains envisagent de grandes transformations pour ces structures de bois qui décorent les grandes étendues de la Saskatchewan. Ali Piwowar, diplômée en architecture à l’Université de Carleton à Ottawa, a complété une thèse sur l’évolution et le futur des élévateurs dans la province. Afin de sensibiliser les jeunes, elle était de passage à l’École secondaire Collège Mathieu afin d’expliquer le fonctionnement de l’élévateur à grains, son utilité au XXIe siècle et ses perspectives pour le futur.
Les élèves de la 8e à la 12e année étaient invités à participer à cet atelier afin d’en savoir davantage sur ces constructions. Ils ont également élaboré leurs propres projets, avec des dessins, pour transformer l’élévateur en un lieu touristique. Plusieurs d’entre eux ont choisi d’ouvrir un café au sommet comme centre d’attraction. D’autres ont ajouté des éléments touchant le football, le hockey, un observatoire vitré ou encore tout simplement, une boutique souvenir. Les jeunes de la 3e à la 7e année ont ensuite suivi « avec des idées encore plus amusantes », selon Ali Piwowar qui affirme conserver ces dessins afin de s’inspirer de la jeunesse d’aujourd’hui dans ses intentions de restauration des élévateurs.
« Imaginez un café en haut de l’élévateur vous permettant de voir la ville sous un angle que vous n’avez jamais vu, ou encore des chambres d’hôtel, une boutique souvenir et une visite guidée sur l’utilisation passée de ces structures », explique l’architecte.
Une vision très avant-gardiste de ces outils d’antan qui ne servent pratiquement plus, alors que seulement 400 élévateurs sont toujours présents sur notre territoire saskatchewannais, mais dont seules quelques dizaines sont toujours utilisés par de grandes entreprises. « Il s’agit d’un héritage qu’il faut conserver et utiliser à bon escient », estime Ali Piwowar. L’architecte espère voir un jour un projet de la sorte se concrétiser à Gravelbourg et servir d’exemple pour inspirer d’autres villes de la province.
Qui sait, d’ici dix ans, chacun pourrait siroter un petit café tout en observant un coucher de soleil dans le paysage majestueux des plaines saskatchewannaises.
18738