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Assemblée annuelle du Conseil culturel fransaskois

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Suzanne Campagne, directrice générale du Conseil culturel fransaskois

Suzanne Campagne, directrice générale du Conseil culturel fransaskois

Photo: Archives de l'Eau vive
SASKATOON - Une quarantaine d’artistes et représentants d’organismes fransaskois ont assisté à l’Assemblée annuelle du Conseil culturel fransaskois (CCF) le 4 novembre 2016 à Saskatoon.  Deux nouveaux élus, Éric Lefol et Yassine El Bahlouli, se sont joints au conseil d’administration sur lequel on retrouve toujours Gilles Groleau à la présidence ainsi que Éveline Hamon, Georgette Kasongo, Marie-Véronique Bourque, Alexis Normand et Anne Brochu Lambert. Selon monsieur Groleau «l’organisme est en bonne santé financièrement et, avec les nombreux projets, il y un élan qui est là et qu’il faut maintenir ». 

L’Eau vive s’est entretenu avec la directrice générale du CCF, Suzanne Campagne.

L’Eau vive : Quels sont les principaux changements prévus aux projets du CCF?

Suzanne Campagne : On est en train de remettre en question la formule du Clin d’œil (la publication jeunesse du CCF offerte aux écoles fransaskoises et d’immersion). Il est publié 4 fois par année. On va peut-être changer le format et compléter le format papier avec les plateformes numériques. Au niveau des formations offertes aux artistes professionnels, on veut plus miser sur une stratégie inter provinciale. On va envoyer nos artistes à des formations offertes en Alberta et au Manitoba et les artistes des autres provinces pourront venir suivre les formations qu’on offre comme la retraite des écrivains.  On veut aussi reformater le Gala Nouvelle scène et miser plus sur la formation. La formule pour choisir l’artiste qui va représenter la Saskatchewan va être repensée.

EV : Le Réseau de diffusion de spectacles de la Saskatchewan a été rebaptisé 360 degrés. Est-ce qu’un nouveau nom signifie une nouvelle orientation?

SC : Le réseau est en grande restructuration. Des partenaires ont quitté et d’autres se rajoutent. Les deux centres urbains sont rendus à produire un seul spectacle par année au lieu de 4 ou 5 comme par le passé.  (NDLR : La tournée de Stef Paquette faisait partie de Coup de cœur francophone et non de la programmation du réseau). Même s’il y a plus de monde dans les grandes villes, ce sont les petites communautés qui réussissent le plus à remplir leurs salles.

EV : Que peut-on attendre du côté de la Fête fransaskoise?

SC : On va revenir à la 2e fin de semaine de juillet. La Fête fransaskoise va encore présenter une programmation diversifiée avec une bonne place pour les artistes de l’Ouest qui vise à rejoindre les jeunes familles. On vise beaucoup les familles francophiles et exogames. Quant au lieu, on est en train de négocier avec quelques endroits. On examine la possibilité d’alterner entre un site près de Regina et un autre près de Saskatoon.

EV : Comment le CCF relève-t-il le défi de jouer sur deux tableaux : le communautaire et le professionnel?

SC : Le CCF cherche à se repositionner pour avoir une légitimité face aux bailleurs de fonds qui offrent du financement pour le développement des artistes professionnels. Ça va être une de nos priorités pour les prochaines années. Dans notre nouveau plan stratégique qui est en préparation, il va falloir dire que le CCF a un double mandat.           

On a un peu le pied dans la porte car on a reçu du financement du Conseil des arts du Canada pour deux projets de nature professionnelle en arts visuels. L’idéal serait qu’on puisse aller chercher un budget de fonctionnement plutôt que par projet pour mettre en place une programmation destinée aux artistes. On ne veut pas être reconnu comme un organisme artistique, mais comme un organisme qui aide les artistes à se professionnaliser et à diffuser leurs produits.

Creative Saskatchewan n’a pas encore reconnu le CCF comme un joueur dans ce domaine, mais je suis optimiste.  Son nouveau directeur a beaucoup d’expérience en tant qu’artiste professionnel. Sous l’ancien directeur le message était que le financement serait accordé à des projets qui sont viables commercialement. Les Fransaskois se retrouvent désavantagés quand on parle de viabilité commerciale.

EV : Où en est le projet de livre sur les artistes que le CCF devait lancer cette année?

SC : On a remis le lancement de ce projet parce qu’il y a eu des développements par rapport à comment on va l’utiliser dans certains curriculums d’éducation. Alors il a fallu adapter le livre pour qu’il soit adéquat pour les institutions d’enseignement comme les écoles fransaskoises et les programmes universitaires.

EV : Pendant plusieurs années des artistes ont reproché au CCF de concentrer presque tous ses efforts sur le domaine musical au détriment des autres disciplines. Est-ce encore le cas?

Il y a 4 ans les membres de  certaines disciplines artistiques étaient déterminés à ce qu’on commence à développer d’autres disciplines que la musique et cette année on a eu une reconnaissance de la part du collectif Sans ateliers pour le développement dans le domaine des arts visuels. Ça confirme qu’on a su répondre à un besoin qui était pressant et présent. Ça démontre la volonté du CCF de vraiment être là pour tous les artistes.

Nous voulons encore améliorer les choses. Au cours des prochains mois, nous allons préparer 4 questionnaires pour sonder les artistes, les organismes, les communautés et les partenaires anglophones pour cerner leurs besoins. Ça va nous aider à orienter nos actions.

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