Le Grand Cabaret à Mgr de Laval
Photo : Christa Legros Kaytor (2015)
REGINA - Alors que la plupart des organisations sont occupées à produire des rapports, tenir des assemblées générales, parler de déficits ou de surplus, une activité aura retenu mon attention : Le grand Cabaret. Organisé le vendredi 8 mai par les élèves de la 7e à la 9e du Pavillon secondaire de l’École Monseigneur de Laval, le spectacle contrastait avec les discours ambiants. Il a été une leçon de vie.
Les élèves ont réalisé des numéros les uns aussi géniaux que les autres. Transformer un ballon de basket-ball en tambour et jouer en chœur, il fallait le faire. Leur spectacle est allé chercher l'enfant en moi, l'enfant qui ose, l'enfant qui a de l'audace.
Si nous les adultes sommes fatigués d’oser, ces jeunes-là nous montrent le chemin. À travers ce spectacle, la fransakoisie a donné à voir l’un de ses meilleurs atouts: ses jeunes. Ses écoles regorgent de pépites à découvrir.
Voir ces jeunes sauter et glisser leur tête dans des cerceaux placés à environ deux mètres de hauteur du sol, on se dit, comme Montaigne, que des têtes bien faites valent mieux que des têtes pleines. N’est-ce pas cela le vrai rôle de l’éducation ?
Alors que les adultes jonglent avec les chiffres, les jeunes nous jouent des tours, font des acrobaties et nous disent que la vie, ce n'est pas que les chiffres, la collaboration est aussi importante. « Tout ce qui compte ne peut être compté et tout ce qui est compté ne compte pas forcément », disait Einstein. Ce que les jeunes ont fait vendredi compte et n’a pas de prix. Comment les grands pourront-ils le comptabiliser dans leurs états financiers ou leurs rapports d’activités ? Et oui, ce n'est pas une farce, le cirque compte dans la vie. Il inspire nos artistes, que ce soit dans la littérature, le théâtre, le cinéma, la photo ou la peinture.
Chapeau à nos jeunes, à leurs accompagnateurs les « magiciens » du Cirque Nova et à l'école Monseigneur de Laval. Ce que les jeunes ont réalisé est simplement magnifique. Merci pour les moments d’émotion et pour la belle leçon d'humilité.
Au fait, combien de fois et avec combien de ballons tel élève de la 8è année a-t-il réussi à jongler? Je ne me souviens pas et là, rien que de poser la question fait ressortir une partie de l'adulte en moi.