P. – Hé Jacques !
J. – Salut Paul !
P. – Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
J. – Oh, ces temps-ci, disons que j’réfléchis.
P. – Ah oui ? À quoi, ou, devrais-je dire, à qui ?
J. – (rire léger) À qui ? Hmm... Personne en particulier. En fait, non. C’est à moi, sur qui je réfléchis… Mon avenir.
P. – Ton avenir ? Comment ça ?
J. – Ben oui ! On vieillit tous. Le temps file et j’m’interroge…
P. – Ouais. Bon ben… Faut qu’j’aille, désolé. Prends soin !
J. – Oui. Toi aussi…
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P. – Hé Jacques !
J. – Salut Paul ! Toujours aussi pressé ?
P. – Pas mal... Pire, même.
J. – Ah oui ?...
P. – Et toi, quoi d’neuf ?
J. – Un nouvel emploi. Un nouveau défi. Tu sais, le genre de truc dans lequel tu excelles : mettre sur pied une équipe et gérer un projet…
P. – Hé ben… Bonne chance ! Faut que j’me sauve, désolé. J’vais être en retard. Prends soin !
J. – Merci. Prends soin toi aussi…
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J. – Hé Paul !
P. – Hé Jacques ! Ça va ?
J. – Pas pire. Mieux même, je dirais… Et toi ?
P. – Oh, je cours, comme d’habitude. Alors, ton projet… C’est quoi au juste ?
J. – Tu veux dire « c’était quoi ? »
P. – Comment ça ?
J. – Ben… Disons, qu’on m’a écarté… C’est correct, tsé. J’étais pas sûr d’être à ma place de toute façon.
P. – Ah bon… Dans quoi tu t’enlignes asteure ?
J. – ’Sais pas… Je m’interroge.
P. – Faudrait qu’on s’appelle. Faut qu’j’aille…
J. – C’est ça Paul. Prends soin…
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P. – Hé Jacques !
J. – Hé Paul !...
P. – Ça va Jacques ?
J. – Ça va… Tu m’excuseras Paul mais, ‘faut qu’j’aille…
P. – On s’appelle alors ?
J. – C’est ça Paul. Ciao !
P. – (à lui-même) Qu’est-ce qu’il a lui, tout d’un coup ?...
* * *