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La fransaskoisie affiche ses couleurs

La fransaskoisie affiche ses couleurs
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Dans le cadre de son 50e anniversaire, le Conseil culturel fransaskois (CCF) collabore avec quatre localités pour habiller leurs espaces de fresques murales. D’ici à la fin de l’année, quatre murales seront ainsi conçues dans le cadre du projet Couleurs de la fransaskoisie par de jeunes artistes francophones.

Deux murales ont déjà été dévoilées cet été à Regina et Zenon Park. Prince Albert et Gravelbourg suivront.

« C'est une contribution, une présence permanente et une célébration », présente Suzanne Campagne, coordonnatrice du projet et ancienne directrice du CCF.

Le projet spécial a été conçu il y a trois ans. « Ça a pris deux ans pour se préparer et pour savoir comment chacune des communautés voulait procéder, souligne la responsable. On voulait savoir ce qui était important pour eux, ce qu'ils voulaient trouver dans une murale permanente chez eux. »

Un comité de deux ou trois personnes a fini par être constitué dans chacune des quatre communautés visées.

« Chaque artiste devait présenter deux maquettes à ces comités, qui ont ensuite choisi leur maquette préférée. Les comités donnaient aussi des suggestions, tout en restant très ouverts au style des artistes. »

Quatre artistes

Le CCF a lancé un appel à candidatures afin de trouver quatre artistes, un pour chaque communauté.

Ainsi, la murale de Regina a été conçue par le Franco-Manitobain Michel Saint Hilaire et celle de Zenon Park par la Réginoise Mackenzy Vida.  

« On a choisi Michel Saint Hilaire parce que c'est lui qui avait le plus d'expérience. On voulait quelqu'un capable de conseiller les autres artistes et d'avoir une perspective de terrain », indique Suzanne Campagne.

Trois des quatre artistes sont des Fransaskois âgés de moins de trente ans. Diana Ntibandetse et Julien Hamond-Fafard sont les deux autres artistes dont les murales habilleront Prince Albert et Gravelbourg avant la fin de l’année.

Peindre ses racines

Pour Mackenzy Vida, ce projet communautaire constitue une expérience notable dans son parcours d’artiste.  

« Je suis quelqu’un qui n’arrête jamais d’apprendre. La chance de travailler et de collaborer avec d’autres artistes est la meilleure façon d’apprendre », dit-elle.

L’artiste multidisciplinaire n’était pas seule pour réaliser son œuvre sur le mur de l’école Notre-Dame-des-Vertus de Zenon Park, puisqu’elle a été épaulée par trois assistantes : Margo LeBlanc, Mia Brisco et Kassandra Hipkins.

« Je leur ai demandé ce qu’elles voudraient voir et elles m’ont répondu que l’agriculture était vraiment importante. J’ai utilisé les photos d’inspiration que les filles m’ont envoyées et j’ai fait le dessin. Elles m’ont aidé du début jusqu’au dernier coup de pinceau. »

Le thème de l’agriculture est fortement présent dans l’œuvre. « Il y a une fleur de lys qui pousse dans la terre proche des plantes pour symboliser les racines de la francophonie. Peu importe où le vent t’apporte, tu peux toujours avoir tes racines dans la francophonie », exprime l’artiste.

Tout un symbole

À Regina, c’est au Bistro du Carrefour des Plaines que Michel Saint Hilaire a composé sa peinture murale. L’artiste de Winnipeg a lui aussi eu recours au symbolisme.

« On a créé quelque chose de lumineux avec une fleur de lys qui éclate et va un peu partout dans le ciel. Les couleurs de la fransaskoisie, le rouge, le jaune et le vert, touchent à chaque coin. Ça dépeint un paysage très ressemblant à la Saskatchewan. »

En plus des deux autres murales à venir, le Conseil culturel fransaskois (CCF) lance d’autres initiatives pour célébrer son 50e anniversaire, notamment un spectacle le 19 octobre, intitulé Sous la lumière, au Darke Hall à Regina.