Entre ateliers, conférences et banquet, la deuxième journée du Rendez-vous fransaskois, le 2 novembre, a été la plus rassembleuse. En soirée, le cocktail et le banquet ont tenu en haleine les invités présents avec, à l’ordre du jour, le prix du Lys d’art, un adoubement et le Gala de la Fransasque.
La soirée du 2 novembre aura réservé plusieurs moments forts au public fransaskois qui occupait toutes les places assises de la salle de bal de l’hôtel Hilton Garden Inn de Saskatoon.
En début de soirée, le Conseil culturel fransaskois (CCF), avec son prix annuel du Lys d’art, a reconnu l’implication de Doris Labrie, retraitée de Radio-Canada, ancienne animatrice de l’émission Pour faire un monde.
Pour la première fois, ce prix a ainsi été remis à une représentante des médias pour souligner son empreinte dans le milieu culturel fransaskois.
« Au cours des dix dernières années, j’ai travaillé auprès des artistes de la fransaskoisie. Je les ai reçus à mon micro pour parler de ce qu’ils font et les faire connaître », a commenté la lauréate.
Et d’ajouter : « Je tiens à dire que c’est dans le mandat de Radio-Canada de promouvoir les arts et la culture au sein de la communauté. C’est pour cela que ce prix est celui de toute l’équipe de la radio. »
Culture et transmission
Le président sortant du Conseil scolaire fransaskois (CSF) Alpha Barry a voulu souligner quelques bonnes nouvelles dans la lutte pour la sauvegarde de la culture francophone dans la province, dont l’obtention de trois nouvelles écoles.
« Ces établissements sont bien plus que des infrastructures : ils incarnent notre imaginaire collectif de transmettre la langue et la culture francophones aux prochaines générations », a-t-il avancé.
Le représentant du CSF a exprimé sa gratitude à l’endroit des parents, mais surtout du personnel enseignant et administratif.
« Nous devons continuer à nous battre pour tous nos besoins. Les discussions avec le gouvernement deviennent de plus en plus faciles, alors je vous encourage à continuer de croire à notre mission », a-t-il conclu.
Une cérémonie d’adoubement
La soirée a ensuite été marquée par l’adoubement d’un nouveau membre au sein de la Compagnie des Cent-Associés francophones, à savoir l’historien et dramaturge Laurier Gareau.
PHOTOS Crédits : Bertrand Simb Simb
Laurier Gareau a été adoubé par la Compagnie des Cent-Associés francophones.
Le natif de Saint-Isidore de Bellevue devient ainsi le cinquième membre de l’association. Un organisme créé en 1979 et dont la mission est de reconnaître les grands bâtisseurs de la francophonie canadienne et d’encourager les francophones à œuvrer à l’avancement de la langue et de la culture.
« Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude pour les contributions inestimables de Laurier Gareau. Cet adoubement est une reconnaissance bien méritée de son travail acharné, de son bénévolat, dévouement et excellence professionnelle. Félicitations et bienvenu dans la famille des Cent-Associés », a déclaré solennellement l’un des membres de la Compagnie.
L’heureux élu s’est dit honoré d’être ainsi hissé à un rang supérieur : « Je suis maintenant un chevalier », a-t-il réagi avec fierté.
Surtout, celui qui œuvre depuis plus de cinquante ans pour transmettre le goût de la culture francophone aux nouvelles générations, a tenu à s’adresser directement aux jeunes.
« Il est important de vous impliquer dans votre communauté pour assurer sa survie. N’ayez pas peur de vous impliquer, foncez et insistez pour être entendus et faire partie du développement. Plus tard, dans vos vieux jours, vous serez fiers de votre passage. »
Un beau gala
En fin de soirée, le Gala de la Fransasque est venu souligner la contribution de plusieurs personnalités de la communauté fransaskoise avec la remise de quatre prix.
À commencer par Dominique Fréchette, élève de 10e année à l’école Saint-Isidore de Bellevue et autrice-compositrice-interprète, qui a remporté les honneurs dans la catégorie Jeunes artistes.
« Je savais que j’étais nominée, mais j’étais loin de penser que je pouvais gagner ce prix. Ceci me poussera à sortir plus de chansons dans le futur, car je sais que j’ai le soutien pour cela », confie celle qui a sorti son premier mini album en 2023.
Quant à elle, Alexis Normand a été l’heureuse récipiendaire d’un prix dans la catégorie Création artistique.
L’artiste, qui est en pleine tournée, a sans doute été reconnue pour son travail de sensibilisation au cheminement identitaire francophone et à l’insécurité linguistique, notamment auprès des jeunes.
« Je fais beaucoup de projets scolaires. L’année dernière, j’ai monté des groupes de musique à l’école Père-Mercure de North Battleford, où j’ai appris aux jeunes à jouer d’un instrument de musique. Chaque groupe a pu écrire une chanson et l’interpréter pour le concert de fin d’année », a-t-elle souligné.
Enfin, Bertrand Ninteretse, connu sous le nom d’artiste Kaya Free, a été récompensé dans la catégorie Rayonnement artistique, et Francis Marchildon dans la catégorie qui porte le nom de Gaetan Benoit.
La soirée s’est achevée avec un concert Coup de cœur francophone animé par Beauséjour et Aidan Edwards.