« Maman, maman, on mange quoi ce soir ? »
« Des brocolis avec du poulet rôti .»
« Beurk, z’aime pas les brocolis. Je veux des pâtes ! »
Quel parent n’a pas entendu cette ritournelle sortir de la bouche de son petit ange ? Quel parent n’a pas pensé que son enfant finira « pâtovore » !!!
À partir de 18 mois, nos chers petits ont déjà des préférences alimentaires. Leurs goûts s’affirment en même temps que leur personnalité et la période de l’opposition se joue à tous les niveaux.
Cependant, et même si son enfant semble être déterminé à ne pas manger les « choses vertes » qui osent envahir son assiette, rien n’est perdu.
Voici quelques trucs et astuces pour aider votre enfant dans sa découverte alimentaire.
Tout d’abord, un des principes les plus importants est qu’un enfant a besoin d’être exposé plus d’une dizaine de fois à un nouvel aliment avant de l’apprécier. Cela reste un principe : parfois, les enfants ont besoin de plus de temps.
Une fois ce principe en tête, il va falloir user d’ingéniosité et de créativité pour aider notre fine bouche à apprécier le contenu de son assiette.
Une règle essentielle est que le repas est un moment convivial où toute la famille s’assoit et partage les plats. L’enfant agit par mimétisme : si les parents sont assis et mangent de tout, l’enfant, en pleine construction identitaire, sera plus tenté de reproduire ces gestes simples.
Il en est de même lorsque vous préparez les repas. Ce temps que vous passez à cuisiner peut se transformer en temps d’activité pour les mini chefs que sont nos enfants. Même à 2 ans, votre petit ange peut laver les légumes, disposer les feuilles de salade dans un saladier ou encore placer les crudités dans les assiettes.
Plus que de rendre service, les enfants aiment passer du temps avec leurs parents. Alors, utilisons ce moment passé en cuisine pour en faire une activité d’apprentissage et de découverte.
Lorsque vous servez de nouveaux aliments, n’hésitez pas à soigner la présentation : une pizza de fruits (une tranche de melon d’eau en guise de pâte à pain, des raisins pour les olives et quelques tranches d’ananas par exemple), une forêt de brocolis, un volcan en purée de carottes, etc… Cette présentation amusante plaît à tous les âges et participe à la convivialité des repas.
Si l’enfant persiste à ne rien manger au bout de 15-20 minutes, retirer l’assiette sans colère, en restant le plus neutre possible. Même si cela est difficile, il est important de ne pas créer un rapport de force entre les aliments et les émotions. Sinon l’enfant pourra alors utiliser sa nourriture comme un moyen de pression sur ses parents : « si je ne mange pas mes haricots verts, maman va être triste et je pourrai alors obtenir mon dessert préféré ! »
Soyez rassurés, sauf pathologie grave, un enfant ne se laisse pas mourir de faim.
Soyez confiant ; même si votre enfant ne savoure pas tous les aliments que nous offre notre chère Terre, les bases culinaires que vous lui donnez lui permettront de grandir et pourquoi pas, de devenir un fin gourmet à l’âge adulte !