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L’Eau vive, dépositaire de la mémoire fransaskoise

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À travers ses milliers de numéros publiés depuis 1971, L’Eau vive se fait le témoin privilégié de l’histoire de la fransaskoisie. La Société historique de la Saskatchewan (SHS) s’est donné pour mission d’archiver cette mémoire.

« L’Eau vive témoigne de la vitalité de la communauté fransaskoise, de ses événements, de la présence de  ses membres, de ses succès et défis », avance Alexandre Chartier, directeur général de la Société historique de la Saskatchewan (SHS).

« Perdurer pour l’éternité »

Par le biais de son Centre des archives fransaskoises, la SHS compte numériser tous les numéros de L’Eau vive publiés entre 1971 et 1998, soit 1 095 éditions, ou pas moins de 16 000 pages. « La numérisation devrait se terminer à l’été prochain », indique Alexandre Chartier.

Le plus difficile sera, en fait, de tout indexer. « On a démarré un programme d’indexation unique au Canada. On va créer des mots-clés et descriptions associés aux articles. L’indexation va aider dans les recherches sur des thématiques larges en ciblant des périodes, des auteurs, des titres… »

Un travail d’autant plus essentiel que sans cette indexation, une recherche dans les archives serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin. « Un objet mal référencé est un objet mort. Les chercheurs ne pourront pas le trouver », ponctue le responsable.

Une dizaine de bénévoles travaillent sur ce projet d’indexation qui, lui, devrait prendre une dizaine d’années à accomplir. « On parle de 40 000 à 50 000 articles au total », précise le directeur de la SHS qui travaille avec la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina pour recruter des étudiants.

Un outil de recherche

Cette numérisation et cette indexation des pages du journal visent ainsi à constituer un patrimoine accessible aux générations futures, mais pas seulement. « On travaille avec un comité de chercheurs universitaires qui ont besoin de travailler avec les archives de l’Eau vive. Le projet de numérisation va consolider et répondre à ce besoin d’accès », explique Alexandre Chartier. 

« Le journal est un élément fondamental pour la recherche historique, que ce soit pour les chercheurs, les étudiants ou les journalistes. On a beaucoup de demandes de recherche privée ou publique, de France, Belgique, Norvège, Japon, Allemagne… Souvent en lien avec l’immigration, la colonisation de l’Ouest canadien et les mélanges culturels », témoigne le directeur de la SHS.