Le groupe fransaskois Ponteix
De la Fête fransaskoise près de Saskatoon au Festival du Loup de Lafontaine (Ontario) en passant par le Festival acadien de Caraquet (Nouveau-Brunswick), l’été a offert de nombreuses occasions d’assister à des festivals en plein air et de voir évoluer l’actuelle génération de musiciens francophones.
« Il y a des artistes dont la musique se prête moins bien à des festivals, reconnait Natalie Bernardin, la directrice générale de l’Association professionnelle de la chanson et de la musique (APCM), et pour eux c’est une période creuse. Mais l’été est en général la période la plus occupée pour les musiciens. »
« Il y a une multitude de festivals en tous genres pour les fins et les fous, soutient-elle, et plus de 75 % des spectacles sont en plein air. Avec une trentaine de scènes, le Festival franco-ontarien en juin est imposant en termes d’espace. C’est une meilleure place pour des band. Par contre, les festivals de Winnipeg, Regina et Mariposa (à Orillia, Ontario) ont aussi de petites scènes pour les artistes solo. »
L’ambassadrice des artistes de l’Ontario et de l’Ouest canadien remarque le phénomène suivant : les festivals anglophones font toujours davantage de place aux artistes francophones. Comme le festival Northern Lights de Sudbury (Ontario) et le Solstice Festival de Gravelbourg (Saskatchewan). Un nombre de musiciens des communautés francophones sont aussi invités au Québec, notamment pour les Francofolies de Montréal se terminant le 18 juin.
Quels sont les artistes les plus courus ? « Les Ontariens Pandaléon et Mehdi Cayenne, deux groupes invités au Bluesfest à Ottawa, répond Natalie Bernardin. Dans l’Ouest : le groupe Ponteix (Saskatchewan) fait tout un tapage et Justin Lacroix (Manitoba) a eu une cinquantaine de dates internationales cet été. »
Le président de la Société nationale de l’Acadie, René Cormier, complète le palmarès : Radio Radio, Les Hay Babies et l’incontournable Lisa LeBlanc. Joseph Edgar fait une tournée importante au Québec. Aussi, le groupe Cy, de la Nouvelle-Écosse.
« Quand je parcours les sites des festivals, dit-il, je vois que nos artistes sont extrêmement présents au Québec et en Europe. Ce n’est pas un hasard, c’est le fruit de la stratégie de promotion de la SNA. Les organisations sont plus fortes et la majorité des artistes ont des agents. Ça montre aussi l’ouverture à la spécificité des Acadiens dans la chanson, leur langue, leur façon de s’exprimer, conclut le président. Ça ne m’étonne pas, ça me réjouit. »
Un des moments culminants de l’été mentionné par Natalie Bernardin et René Cormier est le Festival acadien de Caraquet, en août. La ville de quelque 5000 habitants accueille 20 000 visiteurs pour le tintamarre de sa 54e édition.