En 1975, le chanteur québécois Patrick Zabé a repris une chanson d’Yvan-Chrysostome Dolto, un chanteur français connu sous le nom de Carlos. Il a fait un succès au Québec avec cette chanson. L’été 2017 m’a rappelé cette chanson. Certaines paroles comme « Et voilà l’averse qui tombe », «Il n’y a plus de saison » et « Le soleil est en rage » décrivent la météo d’un bout à l’autre du pays.
Nous avons été en voyage une vingtaine de jours dans l’Est: Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard. Il n’y a pas une journée où il n’y a pas eu une averse, un orage, quand ce n’était pas plusieurs dans le même laps de temps.
Au même moment, l’Ouest littéralement bouillait sous la chaleur, particulièrement le sud de la Saskatchewan. Une caricature qui s’est retrouvée sur Internet montrait un ange demandant à Dieu ce qui cuisait et même brûlait dans la cuisine: et celui-ci de répondre « La Saskatchewan… pourquoi? ».
L’Est du pays aurait voulu un peu plus de temps sec alors que l’Ouest aurait voulu plus d’eau. Un pays, deux solitudes, semble-t-il! La température ne nous a pas empêchés de participer à la fête des finissants de la plus vieille de nos petites filles au Nouveau-Brunswick, pas plus que d’aller à Québec et Montréal. Mais un bon parapluie était de mise. À l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse, c’était les mêmes défis. On a donc vu, toujours dans la pluie et la brume, une partie des grands voiliers qui se dirigeaient vers Québec.
La météo, c’est un sujet idéal pour amorcer un dialogue avec une autre personne. Après les salutations d’usage et avoir parlé un peu santé dans le style « Comment ça va? », la météo s’invite dans le dialogue.
D’ailleurs, il faut vivre dans un milieu fortement agricole pour savoir comment la météo est au milieu de toutes les préoccupations: trop de pluie, pas assez de pluie, trop sec, trop humide, trop venteux, pas assez venteux, trop de neige, pas assez de neige, de la pluie mais trop tôt lors des semences où des récoltes.
S’il y a une sorte de système informatisé universel qui commande la météo, il doit y avoir plusieurs « problèmes » informatiques avec le logiciel. Où peut-être Mère Nature a-t-elle pesé sous le mauvais bouton? Et les humains sont ceux qui devront possiblement dépanner la machine météorologique.
Il s’agit de se promener dans plusieurs régions de la Saskatchewan pour voir les étangs à sec dans les champs ou en voie de déshydratation. Les différentes céréales n’ont pas la hauteur qu’on leur connaît généralement. Et on dit que la terre n’a pas nécessairement non plus l’humidité normale.
On ne peut nier qu’il y ait des changements dans la météo. Mais une situation semblable aurait été enregistrée il y a 130 ans de cela. Les Premières Nations, les bisons et les quelque Européens qui se trouvaient sur le territoire à ce moment-là ont trouvé l’été très chaud. Mais il n’y avait pas Météo Canada, la radio, la télévision et Internet pour nous rappeler heure après heure qu’il fait aussi chaud. C’est bien d’être mis au courant car cela permet de prendre certaines précautions: s’hydrater souvent, demeurer à l’ombre, éviter les exercices violents… et profiter de la saison car, n’oubliez pas, l’hiver s’en vient.
Alors cet été 2017, nous a permis comme d’habitude de maugréer contre la température, de façon un peu plus aiguë, contre la chaleur « torride » à un bout du pays et contre le déluge « pluvial » à l’autre bout. Malgré tout, j’espère que vous avez eu un bel été beau temps mauvais temps!