Le dramaturge Guy Michaud de Regina
Photo: Pascal Lévesque (2016)
Le 11 septembre 2001. Quatre segments, six personnes, six vies bouleversées et dans la plupart des cas anéanties par le drame des attentats qui se déroulent ce jour-là à New York. C’est ce que propose la pièce Requiem pour un matin de septembre de Guy Michaud, présentée par le Théâtre Oskana dans le cadre du International Fringe Theatre Festival de Regina du 6 au 10 juillet dernier et en septembre au Carrefour Horizons.
Parmi eux, on retrouve un père et le fils qu’il veut adopter qui se rendent en avion vers Los Angeles, une mère et son fils qui s’établissent à New York, une technicienne médicale sur le point de se marier et un employé de bureau travaillant au 38ème étage de la tour Nord du World Trade Center. Pour Guy Michaud créateur et metteur en scène de la pièce, il s’agissait d’une façon de rendre hommage aux victimes du 11 septembre 2001 et de leur donner une voix, tant ceux qui étaient dans les deux tours que ceux qui étaient dans les avions. Tous ces segments viennent de l’imagination de Guy Michaud sauf l’histoire de Bryan, l’employé de bureau du 38ème étage, qui est basée sur un courriel que l’homme a envoyé lors des attentats.
Requiem pour un matin de septembre est une pièce d’une courte durée, soit à peine 45 minutes. Le tout présente des personnages qui vivent leur vie quotidienne et leurs tracas, leurs questionnements, bref tout ce qu’il y a de plus normal. Pourtant, on voit rapidement la fatalité des événements se pointer à l’horizon. Il faut dire que le spectateur sait le drame qui va arriver, ce que les personnages ignorent. C’est donc un choc qu’on voit venir, mais qui peut tout de même surprendre le spectateur qui se laisse emporter par la pièce.
Présenté avec une mise en scène sobre, mais bénéficiant d’acteurs qui maîtrisent résolument leur texte, Requiem pour un matin de septembre est une expérience brève, un devoir de mémoire, un hommage intéressant aux victimes directes ou indirectes des attentats du 11 septembre.