C’est près de 6 000 Saskatchewannais, dans 85 communautés, qui ont répondu à l’appel pour la démonstration « Laisse tout tomber et lis / Drop everything and read ». La population était invitée, le 7 avril à 12h30, à lire un livre devant les bureaux des députés provinciaux afin de protester contre les coupures au financement des bibliothèques de la province. Des membres du réseau associatif fransaskois ont contribué à ce succès.
Dans son dernier budget, le gouvernement provincial a éliminé sa contribution aux bibliothèques de Regina et Saskatoon et diminué de 42% le montant versé aux autres bibliothèques de la province. Cette mesure a fait réagir la population qui n’a pas tardé à se mobiliser. Déjà quelques jours après le budget provincial, 150 personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer ces coupures.
Don Morgan, le ministre de l’Éducation, a déclaré qu’il y avait trop de bibliothèques dans la province et qu’il fallait envisager de jumeler les bibliothèques scolaires et municipales dans les petites localités.
C’est par le biais de la page Facebook Save Saskatchewan Librairies que l’appel a été lancé pour la manifestation du 7 mars. Cette page a été créée par Christine Freethy, une Fransaskoise reconnue pour l’énergie qu’elle peut déployer pour les causes qui lui tiennent à cœur. Madame Freethy est également députée communautaire de l’Assemblée communautaire fransaskoise, organisme pour lequel elle a travaillé pendant huit ans en développement communautaire.
« Mes années en développement communautaire m’ont permis de développer des contacts étroits avec des gens à travers la province qui ont offert une collaboration précieuse pour cette campagne. » Ainsi elle explique que c’est Tanya Reimer, agente de l’Association communautaire fransaskoise de Bellegarde, qui a préparé la lettre type à envoyer aux députés. Marie-Claire Khadij, directrice de l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw, a offert son appui dans la préparation du matériel visuel.
« Le réseau fransaskois a offert un soutien efficace pour diffuser l’information dans la province » de rajouter Christine. « À peine quatre jours après sa mise en ligne, notre page Facebook était suivie par 3 400 personnes. » Deux semaines plus tard, ce nombre est passé à 6 400.