Malgré une certaine grogne au sein d’un groupe de parents fransaskois face à sa réembauche par le Conseil des écoles fransaskoise (CÉF), Bernard Roy a finalement été nommé codirecteur du CEF en compagnie de Ronald Ajavon. Monsieur Roy sera ainsi en charge du volet éducationnel de l’organisme en supervisant ses orientations et actions alors que monsieur Ajavon s’occupera du côté administratif et opérationnel.
L’annonce a été faite le 11 juillet lors d’un point de presse du Conseil scolaire fransaskois (CSF) à Regina. Plusieurs éléments ont motivé le retour Bernard Roy dont son expérience dans le domaine de l’éducation et le résultat de ses tests lors du processus d’embauche par la firme Conroy-Ross-Optimum Talent. « Il avait une nette longueur d’avance sur les autres candidats » a affirmé Alpha Barry, le président du CSF. Quand à Ronald Ajavon sa sélection a été motivée par son ancienneté au CÉF et par ses connaissances concernant le fonctionnement administratif du CSF et du CÉF. Rappelons qu’il a été directeur général aux affaires de l’organisme.
Bernard Roy a tenu à remercier la confiance du CSF-CÉF à son égard et il a souligné le fait que l’éducation fransaskoise était toute sa vie. «Je veux m’assurer qu’avec les autres membres du personnel, les directions d’école, les parents, de même que les représentants du ministère de l’éducation et la communauté, on soit tous engagé dans un esprit d’équipe axé sur la réussite de l’élève et c’est très important parce qu’on parle d’école citoyenne communautaire. », a-t-il déclaré.
Alpha Barry est par ailleurs revenu sur les récentes controverses entourant le CSF. Selon lui il s’est dit plusieurs choses qu’il qualifie de mensongères et au-delà de la légalité. D’ailleurs monsieur Roy a intenté une mise en demeure contre plusieurs parents pour leurs déclarations publiques à son égard. Mais ceux-ci persistent et signent. Dans une lettre du 12 juillet, ils réclament la démission de monsieur Roy en affirmant que « tous les employés cadres œuvrant du côté de l’éducation au sein du CÉF ont démissionné dans la foulée de la crise des derniers mois ».
En entrevue avec l’Eau vive, monsieur Barry a reconnu que c’est sous la gouverne de monsieur Roy que le CÉF avait creusé un déficit considérable. Mais il a fait remarquer que ce sont les élus qui validaient les budgets proposés par Bernard Roy et qu’ultimement ils sdoivent assurer une certaine vigilance. « Par le passé, certaines décisions ont été prises avec des engagements de la province qu’elle n’a pas respectés ». Pour ce qui est du rapport sévère de la vérificatrice provinciale sur l’organisme en 2014, celle-ci aurait reconnu que les pratiques du CSF se sont améliorées.
Monsieur Barry aimerait que l’on mette le passé derrière, avec les leçons qu’il a pu enseigner, et que l’on regarde en avant. « J’invite tous les intervenants préoccupés par la mission du CSF à se mettre au travail avec nous. Je vous assure également que je souhaite instaurer une ambiance de travail positive et productrice ».