Une quinzaine de personnes ont assisté, le mercredi 18 mars dernier, à l'avant-première du documentaire FRANSAS QUOI?, une production de Red Letter Films (Vancouver). L’événement s'est déroulé à l'Institut français, une initiative de Radio-Canada et de l'ONF.
Très beau ce documentaire, instructif aussi. Dès les premiers instants nous sommes conquis. Paysages enneigés ou champs de canola, le charme opère alors qu'on nous promène de Bellevue à Gravelbourg, en passant par Regina et Zenon Park, pour nous faire découvrir, ou redécouvrir, une communauté qui se bat contre l'assimilation. Cette lutte, tenace, qui dure depuis longtemps, a souvent été difficile mais elle n'est pas triste. Et surtout, elle est bien vivante, bien présente.
Jeunes, moins jeunes, Fransaskois « de souche », Fransaskois « d'adoption », défilent sous l'oeil attentif de la caméra. Par le biais d'entrevues, ils nous racontent, entre des scènes de leur vie quotidienne, qui ils sont, ce qu'ils font au sein de cette grande famille qu'est la fransaskoisie. Leur foi dans leur culture, car s'en est une, nous touche, nous bouleverse parfois, nous fait sourire souvent.
Je me suis surprise à être émue devant une image du drapeau fransaskois. Pourtant, je le connais ce drapeau, je l'ai souvent vu. Mais pour la 1ere fois peut-être, j'ai été frappée par tout ce qu'il représente.
J'ai aussi été étonnée d'apprendre qu'aujourd'hui encore l'Église demeure une gardienne importante de la langue. Et c'est souvent en passant par elle que de nombreux immigrants francophones africains découvrent la communauté fransaskoise.
La semaine dernière, notre collègue Alexandra Drame publiait dans l'Eau vive un billet dans lequel elle se demandait à partir de quand peut-on dire qu'on est Fransaskois. Après avoir visionné FRANSAS QUOI?, j'en arrive à la même conclusion qu'elle, à savoir qu'être Fransaskois, c'est d'abord une question de conviction. Qu'on soit né en Saskatchewan, au Québec ou en Côte d'Ivoire, on est Fransaskois parce qu'on le veut.
FRANSAS QUOI? Sera présenté sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada le 27 mars prochain à 21h00.