Des membres du CA de la Sk Intercultural Association. De gauche à droite, Roger Gauthier, Sam Sambasivam et Pratyush Das
Photo : Alexandra Drame
À l’initiative de la Saskatchewan Intercultural Association, une journée de manifestations culturelles a eu lieu au parc Meewasin de Saskatoon pour célébrer la journée du multiculturalisme au Canada.
Mais que signifie ce grand mot, qui veut tout dire et rien à la fois? Le modèle canadien d’intégration des nouveaux arrivants prône la coexistence des différentes cultures, par opposition à la constitution d’une identité commune. En bref, contrairement à d’autres pays, le Canada souhaite s’adapter à la culture des gens qu’il accueille et non le contraire. Et des cultures, il y en a de plus en plus qui sont représentées dans notre grand pays, notamment en Saskatchewan.
Plus de 500 personnes se sont retrouvées dimanche pour profiter d’un barbecue gratuit et d’activités pour toute la famille. Pendant quatre heures, les associations culturelles se sont succédées sur scène pour présenter des chorégraphies et musiques plus originales les unes que les autres : danses indiennes, orientales, russes, chants africains, musique asiatique, tatouages au henné, jeux pour enfants, cornemuse écossaise... tout y était! Et notre chère culture canadienne était aussi fièrement représentée par la musique et les danses des premières nations.
Ce rassemblement fut aussi l’occasion de célébrer les 50 ans de la Saskatchewan Intercultural Association qui œuvre à l’intégration des nouveaux arrivants et réfugiés dans toute la province, et offre également une vitrine aux différents groupes ethnoculturels. Le secrétaire du Conseil d’administration, M. Sam Sambasivam, nous a ainsi indiqué que l’organisme a noté une très nette augmentation de l’arrivée de nouveaux arrivants depuis les huit dernières années, et cette tendance ne fait que s’accentuer récemment avec la croissance économique que connait la province. La courbe du nombre de francophones suit également cette tendance. Notre communauté est d’ailleurs bien représentée avec deux membres qui siègent au conseil d’administration de l’association, comme M. Sambasivam l’a souligné.
Si certains critiquent le modèle canadien, qui ne serait plus qu’une mosaïque de minorités culturelles, où la culture québécoise et francophone se retrouvent noyées parmi les autres, le Canada ne reste pas moins fier de son modèle, où chacun est libre de vivre en toute liberté selon les traditions qui lui conviennent. Les événements de promotion des groupes ethnoculturels se multiplient, comme le Folkfest à Saskatoon ou le festival Mosaic à Regina, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont encore de beaux jours devant eux...