La présidente du RSFS, Anne Leis, et le directeur général Roger Gauthier
Photo: Jean-Pierre Picard (2017)
SASKATOON - Le 27 mai, à Saskatoon, le Réseau santé en français de la Saskatchewan (RSFS) a tenu son assemblée annuelle pendant le Forum santé 2017.
Dans la présentation du rapport annuel de l’organisme, Anne Leis, la présidente du RSFS, a bien résumé la nature intergénérationnelle et l’importance du dossier de la santé :
« La santé c’est du berceau à la tombe ».
Le dossier majeur du RSFS, Départ Santé / Healthy Start, a vu son financement renouvelé avec un engagement de 1,5 millions de l’Agence de la santé publique du Canada sur une période de trois et de 600 000$ de Community Initiative Funds, également pour trois ans.
C’est le RSFS qui pilote ce dossier bilingue, en collaboration avec de nombreux partenaires (6 au Nouveau Brunswick et 8 en Saskatchewan), pour le développement d’un modèle d’intervention qui vise la promotion de l’activité physique et d’une saine alimentation en petite enfance. Cette année marquait la fin de la phase 2, d’une durée de quatre ans, qui a vu le projet implanté dans 255 centres éducatifs à la petite enfance et prématernelles en Saskatchewan et 37 au Nouveau Brunswick. Le rôle de leadership du RSFS dans ce dossier fait dire à Mme Leis : « dans ce projet, je ne me sens pas minoritaire, mais plutôt majoritaire ».
Mme Leis a également fait part que les initiatives du RSFS débordent même les frontières canadiennes. Un projet pilote en Iran vise à implanter un plan d’intervention développé par le RSFS pour le projet Leap/Grandir dans les garderies. Leap/Grandir, développé par une enseignante de l’Université de Victoria, est un ensemble de ressources visant à promouvoir l’activité physique chez les tout petits et des habitudes de vie saines. Le volet iranien du projet vise l’adaptation culturelle des divers outils (ex. : comptines et histoires utilisées).
Au niveau de la formation, le rapport annuel du RSFS souligne « l’excellent travail de collaboration » avec la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina, l’Université de Saskatoon et l’Université d’Ottawa dans l’offre d’ateliers de formation. Il souligne également les avancées pour le développement d’un programme bilingue de sciences infirmières par l’Université de Regina.
Même si les services de santé en français ne sont pas garantis par la constitution, le RSFS a réussi à faire d’importantes percées dans ce domaine grâce aux nombreux partenariats qu’il a établis avec la communauté anglophone. Il est même perçu comme un chef de file dans ce domaine. Le budget annuel de l’organisme qui était sous la barre des 100 000$ à ses débuts dépasse maintenant 900 000$.