Honoré par l’Ordre du mérite de la Saskatchewan, plus grande distinction honorifique de la province, l’artiste peintre Wilf Perreault reconnu pour ses peintures de « ruelles » reste d’abord motivé par l’art et par sa communauté.
Venant visiblement de réaliser tout l’honneur de la prestigieuse distinction qui lui a été remise par la lieutenante-gouverneure, Vaugh Solomon Schofield, Wilf Perreault affirme demeurer un artiste, d’abord et avant tout, qui revendique son appartenance à la communauté saskatchewannaise au sein de laquelle il est engagé. « Ma vie est motivée par le fait de faire du bon travail et de prendre part à la communauté. Je n’ai jamais pensé que j’étais un grand artiste», a-t-il indiqué en entretien avec l’Eau vive.
Lors de la cérémonie, l’Ordre du mérite de la Saskatchewan a tenu à souligner l’engagement de cet homme qui a mis son art au bénéfice des autres. Wilf Perreault aura ainsi servi des causes comme la Cystic Fibrosis Foundation, la Croix rouge canadienne ou la CBC Cards from the Heart qui aide chaque année la Food Banks de la Saskatchewan. Wilf Perreault met régulièrement ses toiles aux enchères dans le but de ramasser des fonds pour les gens dans le besoin.
« Mon art n’est pas seulement l’expression de ce que je suis, elle est l’expression de mon passé, de mon présent, de ma famille, de mon entourage, de ma communauté », a-t-il affirmé par rapport à son engagement en tant qu’artiste.
Wilf Perreault a commencé à peindre des « ruelles » parce que selon lui personne ne le faisait et que cela lui paraissait unique. « Quand on grandit, on veut devenir comme Monet ou Picasso, puis après on réalise qu’il faut suivre sa voie. En peignant des ruelles, j’ai senti que j’avais trouvé ma propre voie », a expliqué le peintre nouvellement honoré. L’engagement de Wilf Perreault est venu avec l’art, naturellement aidé par la notoriété acquise en tant qu’artiste.
Questionné sur son identification à la communauté francophone, pour laquelle il est vu comme l’une des grandes personnalités artistiques fransaskoises, Wilf Perreault reconnaît être plus à l’aise dans la langue de Shakespeare que dans celle de Molière qu’il a perdue avec le temps. « Quand j’étais jeune, je me suis rebellé contre le français même si j’ai été élevé dans cette langue. J’ai cessé de le parler quand j’ai quitté la maison. Mon plus grand regret a été d'abandonner le français », a-t-il confié. Wilf Perreault affirme pourtant avoir un grand attachement à l’égard de la communauté francophone de la Saskatchewan, sa mère et plusieurs membres de sa famille parlant encore couramment le français.
Finalement, conscient de l’impact que son œuvre a sur la Saskatchewan, le peintre a affirmé que malgré sa récompense auprès de l’Ordre du mérite de la Saskatchewan, il n’arrêtera pas de peindre et continuera son engagement auprès de la population.