La foule a bravé la pluie le 20 juin, pour la marche organisée à Saskatoon dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés.
À travers tout le pays, les Canadiens ont pris part à des initiatives pour sensibiliser le public à la situation des 43 millions de personnes déplacées de force à travers le monde. Regina et Saskatoon n’ont pas été en reste avec des marches de soutien les 19 et 20 juin. Si les réginois ont profité d’une météo clémente, c’est sous une pluie battante que l’événement s’est tenu à Saskatoon.
Cette simple phrase fait réaliser le gouffre qui sépare deux mondes : certains ont été découragés par la pluie et sont restés dans le confort de leur maison ou leur bureau. Marcher sous la pluie 30 minutes, ce n’est pas raisonnable. Eh bien imaginez que vous ayez à marcher des jours, peut-être des semaines, sous la pluie ou le soleil, sans manger à votre faim. Sans pouvoir rester assis dans votre maison ou votre bureau car votre vie y est menacée... C’est pour soutenir les millions de personnes qui vivent cette situation quotidiennement que cette marche – qui peut paraître bien dérisoire pour certains – a été organisée, afin de permettre d’ouvrir les yeux et les consciences.
Quand on pense aux réfugiés, on imagine souvent des familles dans des camps de fortune, qui font la queue pour recevoir de l’assistance alimentaire ou médicale. A tort. Un réfugié est toute personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité car elle craint d’être persécutée à cause de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son orientation sexuelle, de son appartenance à un certain groupe social ou politique. Vous ou moi pourrions être des réfugiés si nous n’avions pas la chance d’être dans un pays aussi démocratique qu’ici. Le Canada continue d’ailleurs de posséder l’un des systèmes d’immigration et de protection des réfugiés les plus généreux au monde : il accueille environ un réfugié sur dix réinstallés dans le monde, soit davantage que la plupart des autres pays industrialisés.
A Saskatoon, en plus de poignants témoignages pour ceux qui n’ont « Pas de voix et pas de choix », des démonstrations de danses folkloriques de plusieurs pays ont eu lieu. En effet, cette journée de sensibilisation se veut surtout un signe d’espoir pour toutes les personnes en exil forcé, afin de saluer leur envie et leur espoir en une vie meilleure, dans leur pays et au milieu des leurs.
Pour aller plus loin : la semaine prochaine, retrouvez le témoignage d’un réfugié qui nous parle du génocide au Rwanda et de sa nouvelle vie au Canada