Inspiration : À l’automne 2015, de passage à Turin en Italie, j’ai été ébranlé par ma rencontre avec des réfugiés Syriens, installés dans un campement précaire, sur le terrain de vestiges d’une forteresse romaine, au beau milieu de millier de touristes en vacances. Par la suite, la découverte du phénomène de “La Retirada” en Espagne de 1939, cet exode des troupes républicaines à la fin de la guerre civile , m’a longuement fait réfléchir sur la souffrance que provoquent les grands conflits. Selon l’Organisation des Nations-Unies, nous avons atteint des sommets inégalés dans notre histoire, quant au nombre d’individus décimés dans leur existence.
Dave Turcotte
Svp, voir ces liens :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Retirada
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2016/06/23/016-refugies-migration-migrants-demande-asile-carte-weekend.shtml
exile][elixe (Ode à la Retirada)
Je respire plus librement maintenant, oui
Et je dors aussi… Oui
Et on me dit que c’est mieux comme ça
Que d’autres lendemains seront possibles
Qu’avec le temps, tout deviendra plus facile
Oui… C’est peut-être vrai
Mais moi, encore, j’en ai mal à crier
Devant l’inévitable, tout est tellement clair!
Alors oui, il a bien fallu que je comprenne
Alors oui, il a bien fallu que j’accepte
Alors oui, il a bien fallu que je me retire
Pero… Ces autres lendemains, que sont-ils sans vous?
De sa robe de frimas, l’hiver qui arrive sur le camp
Subjugue tout à son rythme funèbre
Il me paralyse
Mon cœur s’enlise
Dans ce chagrin sans fond
Les secondes ne sont plus des secondes, mais des heures
Les minutes ne sont plus des minutes, mais des jours
Les mois de ces lendemains passent
Ou sont-ce des années déjà?
Sans vous, je ne suis plus!
Mon cœur à mal à l’âme, mon âme au cœur
Ce déchirement est torture et me tue
Pero, volver es morir
Tambien… je vous ferais souffrir
Et vous causerais les plus grandes difficultés
Pero, j’entends cette voix qui me répète sans cesse
« Rester ici, c’est cesser d’exister »
Rester ici, c’est mourir aussi!
Cette agonie draine lentement mon désir de vivre
Pero, je trouve réconfort enfin
En ce baume
Que la distance, le temps et l’oubli
Caresseront sur vos cœurs meurtris