Les incrédules des changements climatiques – comme le président des États-Unis Donald, Trump – devront se rendre à l’évidence; c’est loin d’être un rêve, c’est tout à fait réel. Les conflits engendrés par l’abus de l’homme continueront de s’aggraver de façon marquante au cours des prochaines années.
De grandes régions où la consommation de l’eau potable est limitée observent petit à petit le contenu de leurs réservoirs s’amenuiser, appréhendant tôt ou tard une crise de l’eau. Malgré tout, la consommation demeure toujours considérable chez les grandes puissances de la Terre.
22 avril 2018. Selon la mairesse de Cape Town, Patricia de Lille, c’est à cette date que les réservoirs de la ville seront complètement vides, au rythme actuel de la consommation des 4 millions de résidents. En raison de faibles précipitations au cours des trois dernières années et de la sécheresse qui sévit à l’heure actuelle en Afrique du Sud, la ville sud-africaine deviendrait la première grande ville à se retrouver sans une goutte d’eau, à moins d’un revirement de situation.
L’homme, roi de l’égoïsme et de l’abus
En décembre dernier, une limite de 87 litres d’eau a été introduite et a été ignorée par plus de 60 % des résidents. On a rapidement atteint un point de non-retour. Et voilà une belle preuve de l’égoïsme de l’homme qui trop souvent ne voit pas plus loin que son nombril! Les réservoirs ont baissé en dessous de 30 % de leur capacité en début d’année et la mairesse a décidé de prendre les grands moyens, faisant installer des appareils détectant la consommation d’eau dans plus de 30 000 résidences ainsi qu’une carte interactive en ligne, accessible à la population pour déceler les fautifs. Si le niveau des réservoirs baisse en dessous de 13,5 %, madame de Lille envisage de couper l’accès à l’eau à partir du robinet, et ainsi forcer les résidents à se rendre à un point de collecte où 25 litres d’eau par jour leur seront distribués.
Un accès difficile chez les Premières Nations !
Encore en 2018, l’accès à l’eau potable demeure bien difficile dans de nombreuses régions, et même chez nous au Canada. Malgré que le pays bénéficie de 20 % de l’eau douce sur la planète, une enquête de CBC News a révélé qu’au moins deux tiers des communautés des Premières Nations ont été sous un avertissement concernant la qualité de l’eau potable au cours de la dernière décennie.
L’artiste autochtone multidisciplinaire Samian a dénoncé la responsabilité du gouvernement dans une lettre ouverte adressée à Justin Trudeau et reprise dans le quotidien Le Devoir en mai dernier. « Alors, comment légitimez-vous et motivez-vous le fait que le gouvernement ait les moyens de dépenser 80,9 millions de dollars pendant les cinq prochaines années, notamment pour chercher de l’eau sur la planète Mars ? Il est bien que le Canada ouvre ses portes au tiers-monde, mais actuellement, le tiers-monde est une triste réalité dans notre propre pays. » écrivait-il.
Le gouvernement canadien se réveille
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau s’est engagé à collaborer avec les Premières Nations afin de trouver des approches permettant d’approvisionner les collectivités des Premières Nations en eau potable et de prévenir l’émission d’avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme. Le budget de 2016 prévoit 1,8 milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer l’infrastructure des réseaux d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans les réserves.
Le plan d’Ottawa réussira-t-il? En juillet 2017, 152 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable étaient en vigueur dans 104 communautés autochtones. Au 23 janvier 2018, 91 avis à long terme étaient toujours en vigueur dans les réserves.