Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) effectue depuis l’année dernière une tournée de consultations afin d’avoir le point de vue des communautés sur leur propre capacité de développement économique. Mais qu’est-ce que ça veut dire au juste?
Partout, le CCS pose les mêmes questions : selon vous, quelle est la capacité de développement de votre communauté locale? Quel est le chemin parcouru? Quels sont les besoins et qu’est-ce qui peut et doit être fait? Le public et les réponses varient. Et cette diversité de points de vue est justement le but recherché.
Saskatoon est la septième étape d’une tournée comprenant Zenon Park, Ponteix, Regina ou encore Debden. Le CCS consulte de petits groupes de personnes représentant différents secteurs d’activités de la communauté, dans les domaines de l’éducation, l’entrepreneuriat, l’immigration, le tourisme ou la jeunesse, afin d’avoir un échantillon représentatif.
Comme nous l’explique le consultant Denis Simard, engagé par l’organisme pour réaliser cette étude, « C’est une évaluation de la capacité de la communauté locale à entreprendre des actions économiques qui peuvent avoir un impact positif sur la communauté fransaskoise. Le but est que la communauté s’auto-évalue et se donne un pointage dans quatre thèmes aujourd’hui, puis de nouveau dans 3 à 5 ans, pour pouvoir évaluer ses progrès ou l’absence de progrès. »
Des points de vue parfois divergents
Et qu’est-ce qui en est ressorti jusqu’ici? Stéphane Rémillard, conseiller en développement économique au CCS, nous indique que « Des lignes importantes ont été mentionnées, comme le nécessaire développement des ressources humaines et du marché du travail. Parmi les initiatives qui commencent à porter leurs fruits, la coopération de l’Assemblée communautaire fransaksoise et du CCS et la signature de l’entente entre Saskatchewan Polytechnic (anciennement SIAST) et le Collège Mathieu ont été mentionnées. »
Mais il y a aussi des perceptions tenaces « Il y a comme un décrochage mutuel : les entrepreneurs pensent que la communauté n’est pas toujours solidaire avec leur business. Et les entrepreneurs ne sont pas toujours conscients de ce que fait la communauté. Parfois, ils mettent un pointage bas à une catégorie, pensant que la situation n’avance pas, et quelqu’un d’autre autour de la table, qui a vu l’évolution de ce même élément depuis des décennies, leur indique qu’en fait il y a eu beaucoup de chemin parcouru. »
Une fois l’auto-évaluation effectuée, les groupes participants pourront choisir de partager ou non les résultats à l’échelle de la communauté. Les quatre étapes de capacité communautaire déterminées par cette étude sont la planification, l’action, le soutien et l’innovation. Et notre communauté a très certainement une énorme capacité à innover, comme elle l’a déjà démontré à bien des reprises. Espérons que c’est ce qui ressortira également de ces consultations, maintenant, dans 5 ans et pour longtemps encore.