André Denis, ancien président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), affirme avoir démissionné de son poste de conseiller, le 10 juillet dernier, après neuf ans et demi d’implication, à cause de la réembauche de Bernard Roy comme directeur de l’éducation du Conseil des écoles fransaskoise (CÉF). Il affirme que celle-ci allait à l’encontre de sa volonté de voir du renouveau au sein du CÉF : « Durant les dernières années, je croyais que le conseil voulait une nouvelle approche, une nouvelle direction. Je voulais du renouvellement. » Même si André Denis appuyait à l’origine la nomination de Bernard Roy, il a réfléchi, estimant que la décision qu’il avait prise avec le conseil ne cadrait finalement pas assez avec sa vision.
Président du CSF de 2014 à 2016, avant d’être remplacé par Alpha Barry en mai dernier, André Denis affirme avoir apprécié son séjour même s’il estime que la tâche peut présenter certains défis: « J’ai joui de mon séjour, mais c’est une tâche très publique d’être président d’un organisme comme le conseil scolaire. Le défi est de rassembler toutes les communautés de la province, rurales et urbaines et qui ont toutes différents besoins, et d’établir des relations fonctionnelles avec le ministère. Ce sont des grosses tâches pour un président, mais avec une équipe administrative, des conseillers, ça va quand-même bien. »
Il croit cependant que le CSF aurait besoin de davantage stabilité. « On a passé à travers trois ans d’instabilité, d’inconnu. Il faut une meilleure stabilité financière, mais aussi en termes d’employés, de conseillers. Il y a vraiment un roulement. On va encore avoir de nouveaux conseillers en automne. Cela aiderait les relations avec les parents et la communauté. ».
Il souhaite malgré tout le meilleur pour Bernard Roy qui est revenu en poste après avoir été remplacé par intérim par Donald Michaud en février 2014. Puisque le CSF se doit de travailler étroitement avec le ministère de l’Éducation pour les questions de financement, il aimerait que les relations soient stables.
Il salue la tournée entamée par l’Association des parents fransaskois (APF) pour encourager la participation des parents d’élèves. « Leur raison d’être c’est l’éducation des élèves. Dans le passé, les conseillers faisaient des tournées de chacune de nos écoles. De temps en temps c’est beau de renouveler nos relations avec les parents. Souvent les gens se fatiguent du travail, de la vie en général. Ils vont laisser la gestion des écoles ou n’importe quoi d’autre dans les mains de quelqu’un d’autre. C’est une bonne chose que l’APF fasse une tournée de toutes les communautés pour rallumer l’intérêt dans l’éducation de nos élèves. », a-t-il affirmé.