Les écoles sont maintenant fermées et la Fête fransaskoise 2016 est un souvenir. Beaucoup d’entre nous avons des déplacements en tête: vers le reste de la famille quelque part au Canada, ou simplement vers un chalet au bord d’une étendue d’eau, ou encore vers la mer, en campagne, en montagne, ou peut-être tout simplement sur la galerie arrière de la maison, le temps de se changer les idées et de recharger nos batteries mentales.
Aussi loin que je peux me souvenir, chaque été a amené une chanson thème et souvent une danse. Parfois elle nous est venue du Québec ou de l’Europe. Dernièrement, un chanteur québécois, Pierre Lalonde, nous a quittés pour un autre monde. Il a connu un succès du tonnerre l'été 1963 avec une chanson qui s’intitulait « C’est le temps des vacances ».
C’est le genre de chanson qui reste gravé dans la mémoire. Elle commençait ainsi: « Roum doum doum wa la dou, c’est le temps des vacances ». Ce qu’on appelle un ver d’oreille (ou chanson-velcro, en anglais earworm ou musical itch et en allemand ohrwurm). C’est le genre de chanson pour avoir du plaisir, pour fredonner, sans un profond contenu. On y parle d’amour, de la mer, de romance, de pleurs et d’amour pour toujours.
Pour les plus jeunes, c’est encore le temps de l’insouciance. On suit ses parents ou ses grands-parents et on a du plaisir. Pour les plus vieux, c’est le temps du travail d’été où l’on explore ce que l’on aimerait faire. Pour ceux qui ont terminé leur 12ième année, c’est le temps du grand saut dans le monde adulte: études postsecondaires collégiales ou universitaires, arrêt temporaire avant de reprendre les études, ou marché du travail (ce qui est beaucoup moins courant aujourd’hui avec un marché du travail qui exige de plus en plus de qualifications).
Pour certains, et je pense ici à nos amis africains arrivés cet hiver ou encore aux réfugiés syriens, notre été sera une découverte en chaleur et en couleurs de fleurs des champs pour apprivoiser ce nouveau pays.
Pour nous, c’est aussi la possibilité de continuer à renforcer la belle langue française. Il s’offre toutes sortes d’opportunités si l’on décide de faire du tourisme. Dans les parcs fédéraux, ce devrait être normalement la norme d’être accueilli, servi et accompagné en français. Il y a aussi la possibilité de découvrir les communautés francophones tout au long d’un voyage de quelques heures ou de quelques jours.
Ou sinon, pourquoi pas, dans une chaise longue, au soleil de la prairie, lire un livre en français, accompagné de musique francophone, le tout enrobé d’un bon verre de limonade fraîche et faite maison. Sinon un bon verre de vin peut aussi faire l’affaire. Prendre le temps, relaxer, mettre de côté si possible les multiples dossiers de la communauté.
J’espère donc que vous profiterez, de la façon que vous voudrez, de ce temps des vacances, seul, en famille, en bonne compagnie, au bord de la plage comme le dit la chanson ou tout simplement chez vous. Bonnes vacances!