Ronald Ajavon
Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises
Crédit : courtoisie CÉF
Chers parents,
C’est le dimanche 21 mars que le Conseil des écoles fransaskoises a souligné la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette journée instaurée par les Nations Unies nous interpelle par son origine, puisque qu’elle commémore chaque année le jour de 1960 où, à Sharpeville en Afrique du Sud, la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d'une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l'apartheid. Cette journée nous interpelle parce que la discrimination raciale est encore bien présente parmi nous, même s’il est permis de se demander si la notion de « race » n’est pas une aberration dans une société qui se veut égalitaire. Nous parlons aujourd’hui de plus en plus de « personnes racisées », comme d’une étiquette collée à un être humain par un autre, qui à ma connaissance n’a pas reçu de mandat particulier au niveau de l’étiquetage.
Malheureusement les étiquettes ont la vie dure. Le « privilège » dont dispose la personne non-racisée continue d’exister, d’être mis en lumière grâce aux mouvements comme « Black Lives Matter », les mouvements contre la xénophobie anti asiatique et le racisme systémique dont sont victimes les autochtones, qui peu à peu font leur petit bout de chemin dans l’évolution de notre société. Le thème de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale 2021 parlera particulièrement aux intervenants de nos équipes-écoles : « Les jeunes se lèvent contre le racisme ».
Quel message porteur d’espoir ! Oui, ce sont nos élèves qui deviendront les chevaliers et chevalières des droits de la personne de demain. C’est sur leurs épaules que reposera la lourde responsabilité de veiller à ce que chaque citoyen bénéficie des mêmes droits, des mêmes opportunités, de la même égalité des chances. C’est à eux que reviendra la responsabilité d’établir des fondations bien nivelées, avec des pierres angulaires, des briques et du mortier qui leur permettront d’édifier ce monde inspirant auquel nous aspirons tous. Et il revient à nous maintenant comme membres du personnel du CÉF, comme parents, comme membres du personnel du CÉF et membres de notre belle communauté fransaskoise de préparer ces jeunes à la mission dont ils hériteront et de continuer à sensibiliser les adultes autour de nous.
Bien sincèrement,
Ronald Ajavon
Directeur général