Née au tournant du 20e siècle dans la turbulence des mouvements sociaux et féministes d’Amérique du Nord et d’Europe, la Journée internationale des femmes a été officialisée par les Nations Unies en 1977. Ce 8 mars, je transmettrai, comme chaque année, mes meilleures pensées aux femmes de ma vie. Mais je veux plutôt vous parler du 11 février.
ONU Femmes, créée en 2010, a adopté en décembre 2015 une résolution décrétant le 11 février Journée internationale des femmes et des filles de science. L'objectif était de « favoriser la participation pleine et égale des femmes et des filles dans les domaines scientifiques ».
Selon ONU Femmes, 70 % des travailleurs dispensant des soins de santé et des prestations sociales sont... des travailleuses, ce qui les place au coeur de la COVID-19. Les femmes et filles investies dans les sciences sont en première ligne, tant au niveau des soins que de la recherche et de l'innovation. On s'étonne que la journée qui les célèbre ait suscité aussi peu d'intérêt, alors même que tant d'espoirs, et pas seulement dans le domaine de la pandémie, reposent sur la science.
Le 11 février dernier, ONU Femmes a souligné l'apport de quelques-unes d’entre elles. On retrouve Özlem Türeci, d'origine turque, entrepreneure allemande, médecin, scientifique, cofondatrice de BioNTech qui a développé le premier vaccin à ARN contre la COVID-19. Il y a aussi Anika Chebrolu, une Américaine d'origine indienne de 14 ans à qui nous devons une découverte qui permet de fournir une thérapie contre le coronavirus, ce qui lui a valu en octobre 2020 le prix de Meilleure jeune scientifique de l'année.
Moi qui suis d'une génération où il était normal pour une fille de ne pas s'intéresser aux sciences, je suis impressionnée. Très impressionnée. Par celles que je viens de nommer, par les autres dont on trouve les portraits sur le site d'ONU Femmes, par celles que je trouve dans mon bulletin de Médecins sans frontières, et par toutes celles que je ne connais pas. Je suis impressionnée et rassurée par le nombre, la qualité et le calibre de ces filles et de ces femmes qui cherchent, et souvent trouvent, des remèdes à nos maux.
Une femme d'ici à découvrir
Un mot, quand même, pour souligner la Journée internationale des femmes. Je viens de découvrir une Saskatchewanaise d'exception : Violet McNaughton, ça vous dit quelque chose ?
C'est en écoutant récemment, sur les ondes d’ICI Saskatchewan, l'entrevue de Doris Labrie avec Amber Parker, assistante à la programmation éducative et publique au Western Development Museum (WDM), que j'ai découvert Violet Clara McNaughton.
Née en Angleterre en 1879, elle s'établit en 1909 sur un homestead dans la région de Harris. Selon The Encyclopedia of Saskatchewan, elle devint la fermière la plus influente du Canada. Elle sera de toutes les luttes, à commencer par celle de l'obtention du droit de vote des femmes. Journaliste, elle rédige, de 1925 à 1959, la chronique Mainly for Women dans The Western Producer dont elle fut la rédactrice de 1925 jusqu'à sa retraite en 1950. Violet McNaughton est décédée en 1968 à Saskatoon.
Pour les curieux, et surtout les curieuses, le WDM offre du 1er au 15 mars une vidéo qui présente la vie de cette femme et la Saskatchewan rurale de la première moitié du 20e siècle. Il faut s'inscrire ! Ce que je vais faire. Je suis curieuse. Pas vous ?