Vingt-deux jeunes francophones de l’Ouest canadien, et deux du Québec, ont participé les 7 et 8 février à la 3e édition du grand concours du Sommet des débats au Campus Saint-Jean à Edmonton. Organisée par les juristes d’expression française, la rencontre permet à la fois de développer l’aisance orale des jeunes et de les sensibiliser au milieu juridique.
La rencontre aura été inspirante pour les six jeunes Fransaskois participants qui ont pu pratiquer leur français, parler en public et développer leur capacité à débattre sur différents enjeux juridiques.
Plusieurs sujets ont été débattus, couvrant les aspects politique, social, économique et juridique, toujours dans un climat de convivialité. Chaque équipe a pris part à quatre rondes de débats, plus les demi-finales et finales pour certains. À chaque ronde, les élèves de la 10e à la 12e année ont débattu pendant huit minutes maximum.
Bertrand Giroux, enseignant à l’École canadienne-française de Saskatoon – Pavillon Gustave-Dubois, a entraîné ses élèves pour le Sommet des débats. « C’est une manière pour les jeunes d’apprendre sur l’art de convaincre et sur la manière de s’exprimer devant le public », indique-t-il.
L’un des jeunes de l’école, Louis Prince, élève en 10e année, témoigne : « Le concours est le meilleur moment d’apprendre à mieux débattre sur les différents sujet en français et de prendre la parole devant un public. Participer à cet événement est une chance de rencontrer d’autres jeunes intéressés et passionnés autant que moi. »
L’expérience a été tout aussi enrichissante pour Janie Moyen : « J'ai voulu participer à cette activité car malgré l'avancement du débat en français en Saskatchewan, cet évènement attire des orateurs francophones de partout au pays, avec différentes expériences et styles de débat. Cet évènement m'a apporté des connaissances nouvelles et j'ai aussi renoué avec des amis », témoigne la jeune étudiante.
L’équipe des jeunes Fransaskois est arrivée jusqu'en demi –finale lors du Sommet des débats et a terminé à la troisième place. Janie Moyen, elle, a été couronnée 6e meilleure oratrice sur les 24 participants.
Sensibiliser au droit
Les organisateurs, l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), l’équivalent de l’AJEFS en Saskatchewan, croient que le concours est aussi un bon moyen de faire connaître les lois du gouvernement, la pensée critique, la recherche et l’art oratoire. « C’est un exercice qui consiste à identifier et préparer le jeune leadership, à mieux présenter un argumentaire solide et convaincant, ce qui est important lorsqu’on considère une carrière en droit », souligne Denise Lavallée, directrice générale de l’AJEFA à Edmonton.
C’est la troisième année que les juristes organisent le tournoi et la première fois qu’ils accueillent des participants des Territoires du Nord-Ouest et du Québec. Certains participants s’étaient déjà rencontrés lors d’un séminaire sur le débat au Manitoba l’automne dernier.