Les crises que traversent les nations ou les organisations communautaires peuvent parfois relever d’un effet de contexte (catastrophes naturelles, changement de gouvernement, chute boursière, etc.), mais la plupart du temps ces crises découlent d’un leadership malsain ou franchement incompétent.
Quelle que soit la situation problématique, une personne qui porte les caractéristiques d’un leader saura faciliter la résolution de la crise et saura même renforcer son équipe, son organisation ou sa nation au cours de cette crise. Ce sont d’ailleurs lors de ces situations difficiles que l’on reconnaît les vrais leaders, les lâches ou les escrocs.
La fonction dans une organisation ou un gouvernement n’est pas ce qui définit le propre leadership. Celle ou celui qui mérite cette appellation a plusieurs caractéristiques que nous pouvons toutes et tous développer, et ce, quelle que soit notre position ou fonction en société.
On s’étonne parfois d’entendre qu’une seule personne puisse faire toute la différence dans le développement d’un projet ou d’une organisation. Bien que chaque personne détienne le pouvoir de faire une différence, certaines personnes réussissent à mobiliser une équipe avec eux pour réaliser des transformations qui semblaient impossibles. Ces leaders ont en commun quelques caractéristiques qui peuvent être acquises à force de pratique et de volonté d’assumer ce rôle de chef de file.
Selon plusieurs recherches, les leaders sont des personnes qui détiennent une vision claire de leurs objectifs et qui sont résolues à y parvenir. Ainsi, ce sont des gens que certains vont croire têtus et parfois même bornés dans la mesure où ils vont poursuivre leurs objectifs sans relâche et ne jamais s’en détourner.
Toutefois, pour être un leader digne de ce nom, cette force de direction doit absolument être jointe à un sens profond d’empathie et même d’amour pour les gens qui l’entourent, équipe ou partenaires. Ils sont à l’écoute des réticences, des effets de leurs décisions sur les gens et surtout vont toujours chercher à comprendre les autres pour mieux les inclure et les mobiliser dans leur projet.
D’ailleurs, la preuve de leur leadership sera de pouvoir mobiliser et engager les proches et moins proches collaborateurs pour mettre en œuvre leur mandat. Ce ne sera pas par coercition ou par récompense qu’ils réussissent à mobiliser leur équipe, mais en développant de manière indirecte le plaisir intrinsèque de chacun à s’engager de manière autonome et créative dans le projet proposé. Le leader reconnaît que chaque membre a ses compétences et son intelligence propres et c’est en les valorisant et en leur offrant une opportunité de les déployer que le leader réussit à mobiliser les gens dans le sens de l’objectif ciblé.
Finalement, probablement la plus grande qualité d’un leader digne de ce nom est sa grande capacité à apprendre de l’expérience afin d’adapter et améliorer ses pratiques. Cette capacité, en tenant compte des trois précédentes, permet au leader d’apprendre de ces erreurs, mais surtout d’être à l’écoute réelle du contexte dans lequel il doit œuvrer pour en comprendre les nuances et la complexité.
Certes, le populisme prend de l’ampleur dans de nombreux États. Ces hommes semblent incarner les « leaders » pleins d’arrogance, qui défendent les intérêts d’un petit groupe et qui sont prêts à diviser sur de faux prétextes pour établir leur pouvoir et renforcer la nécessité de contrôle.
Que ce soit un chef d’État ou une présidence d’association communautaire, nous recherchons toujours quelqu’un qui aura les compétences pour apprendre, qui prendra un plaisir réel à écouter les résistances, qui saura mobiliser sans contrôler et qui fera preuve d’une détermination infatigable pour mener à bon port le projet social dans lequel il ou elle a décidé de s’engager.