Les Canadiens sont dans la dernière ligne droite de cette interminable course électorale 2015. Il est vraiment temps que ça s’arrête. On commence à frôler l’overdose après bientôt trois mois de régime électoral sec, matin, midi et soir! Ras-le-bol de voir les élections envahir tout l’environnement, d’écouter des promesses électorales qui ne seront jamais tenues, d’entendre les sujets de campagne déraper. Le niqab a parfois diffusé des relents quelque peu nauséabonds. Le voile islamique a pourtant constitué un coup de maître des conservateurs qui ont saisi la balle au bond et transformé ce qui concerne une portion infinitésimale de la population en véritable thème national de campagne.
Pendant ce temps sur la même question, Tom Mulcair se prenait les pieds dans le tapis et divisait ses partisans. Pour le NPD, il semble bien temps que le marathon électoral se termine, alors que ses intentions de vote fondent comme neige au soleil.
Peut-être que Justin Trudeau aimerait au contraire une petite prolongation d’une campagne déjà sans fin, lui qui a le vent en poupe dans les sondages. Il a mangé une partie du vote francophone et carrément dévoré celui des non francophones acquis il y a encore quelques semaines au NPD. Trudeau junior s’apprête-t-il à sortir son parti du purgatoire où il s’était enfoncé?
Réponse le 19 octobre…enfin! Car après plus de 70 jours de course, aucun candidat ne semble au-dessus du lot. On prédisait un long calendrier favorable aux riches conservateurs. Cela n’a pas été vraiment le cas. Le NPD et Parti libéral ont tenu la distance. Pire! Harper a dû faire face aux aléas de l’actualité : procès Duffy, réfugiés syriens, récession économique, etc. Mais les coups n’ont pas mis à terre celui dont la résilience constitue l’un des atouts majeurs.
Alors cette campagne 2015 touche à sa fin, oui. Mais est-ce vraiment la fin de la course? Certains en sont à prédire un gouvernement de coalition. On aurait donc une porte grande ouverte pour remettre le couvert et aller vers de nouvelles élections… Je vous en ressers une petite tranche? Rassurez-vous, il n’y aura pas d’arrière-goût francophone dans la future campagne fédérale 2016, les minoritaires hors Québec n’intéressent pas nos chers leaders.