ONION LAKE - Une Première Nation qui conteste la loi fédérale exigeant des gouvernements autochtones qu'ils dévoilent publiquement leurs états financiers veut obtenir de l'aide de l'ONU.
Les Cris d'Onion Lake, en Saskatchewan, ont présenté leurs arguments devant la Cour fédérale de Saskatoon, le mois dernier. Le juge n'a toujours pas pris de décision à ce sujet. La bande soutient que la Loi sur la transparence financière des Premières Nations viole les droits issus des traités. Elle dénonce aussi le gouvernement fédéral pour avoir injustement coupé le financement des services non-essentiels des gouvernements autochtones qui refusent d'obéir à cette mesure législative.
Le chef Okimaw Wallace Fox a dit qu'il avait écrit une lettre au Comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) dont le siège social est à Genève. Il demande au Comité d'exprimer ses inquiétudes au sujet de cette loi et de l'attitude autoritaire du gouvernement fédéral envers les peuples autochtones au Canada.
Les fonctionnaires de l'ONU n'étaient pas disponibles pour commenter. Le mois dernier, des avocats fédéraux ont demandé à un tribunal de contraindre cinq gouvernements des Premières Nations, dont celui d'Onion Lake, de publier leurs états financiers.
Selon le ministère des Affaires autochtones, cette loi "contribue à améliorer l'accessibilité des membres des Premières Nations à l'information financière, avec pour résultats une gouvernance plus efficace, plus transparente et plus responsable, et des collectivités plus fortes, plus autonomes et plus prospères".