Sophie Bouffard, nouvelle directrice de l’Institut français.
Photo : Alexandre Daubisse
Sophie Bouffard sera la nouvelle directrice de l’Institut français (IF) à partir du 1er juillet prochain. L’Institut était dirigé depuis septembre 2012 par madame Sheila Petty, suite au non renouvellement du contrat de l’ancien directeur, Peter Dorrington.
Madame Bouffard a intégré les rangs de l’Université de Regina en 2002 comme professeure au Département de musique. Elle connaît bien l’Institut français, puisqu’elle y a œuvré en tant que coordonnatrice du Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire de 2008 à 2011.
Depuis, Sophie Bouffard occupait le poste de directrice du Conservatory of Performing Arts pour le Centre for Continuing Education.
L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) est satisfaite de cette nomination. Elle estime nécessaire d’avoir une permanence à la tête de l’Institut afin de faire avancer les dossiers. La présidente de l’ACF, Françoise Sigur-Cloutier, a trouvé la candidate très préparée avec des propositions concrètes, réfléchies et pertinentes. Elle se réjouit que la nouvelle directrice soit quelqu’un qui comprend la communauté et qui soit sensible à ses intérêts.
L’an dernier, le rapport Bisson, commandé par la Rectrice Vianne Simmons, présentait trente-cinq recommandations qui permettraient de faire de l’Institut français un Centre universitaire fransaskois ayant un statut académique, un budget séparé de l’Université de Regina et l’autorité de délivrer ses propres diplômes.
Ces recommandations seraient en principe acceptées par la rectrice, selon la présidente de l’ACF. Madame Sigur-Cloutier souhaite que le statut de l’Institut soit clarifié avant l’entrée en fonction de Sophie Bouffard le 1er juillet prochain. « Il va falloir que cela avance », déclare-t-elle. Cependant, du côté de l’université, il n’y a pas eu d’avancée dernièrement à ce chapitre.
Monsieur Francis Kasongo, directeur du Collège Mathieu, est satisfait que l’Institut français ait une direction permanente et espère que la nouvelle directrice dispose de tous les outils et de la marge de manœuvre nécessaires pour remplir sa tâche. Il espère, lui aussi, que l’Institut français obtiendra bientôt son statut académique.
Madame Sophie Bouffard ne voit pas la direction de l’Institut français seulement comme un emploi, mais plutôt comme une mission. Elle estime que la gestion scolaire fransaskoise arrive à une étape où il est nécessaire de s’occuper de la question du postsecondaire. Le primaire et le secondaire sont bien en place, maintenant il faut donner une chance aux finissants de se former sur le plan universitaire en français en Saskatchewan. « C’est le moment propice », estime-t-elle.
Madame Bouffard rappelle que l’ACF soutient l’Institut depuis toujours, bien avant qu’il ne devienne l’Institut français en 2003. De plus, elle compte profiter de l’expertise de l’ACF afin de mieux répondre aux besoins de la communauté. Concernant les questions sur l’engagement de la rectrice envers les trente-cinq recommandations, Sophie Bouffard se veut optimiste. Elle estime que le fait qu’une nouvelle direction ait été choisie répond à l’une des recommandations, ce qu’elle perçoit comme un bon signe. Fière francophone, madame Bouffard souhaite contribuer activement au développement de notre communauté.