« On peut dire, sans exagération, que la vie de Sir John A. Macdonald, depuis qu'il est entré au Parlement, est l'histoire du Canada. » (Traduction libre du Timbré) Ces mots ont été prononcés par Sir Wilfrid Laurier à la mort de Sir John A. Macdonald, le 8 juin 1891.
Notre timbre du jour a été émis le 15 janvier dernier pour commémorer le 200e anniversaire de naissance de Sir John Alexander Macdonald, le 1er Premier ministre du Canada. Il a été victorieux dans 6 des 7 premières élections fédérales et il a dirigé la destinée de notre pays nouveau-né pendant 19 de ses 24 premières années (1867-1873, 1878-1891).
Qui était-il? Professionnellement, il était un avocat. Il était aussi un politicien accompli. Cependant, à la Conférence de Charlottetown, en 1864, sur son bulletin d'inscription il écrivit sous ‘occupation’ ébéniste (cabinet maker). Le ‘Vieux chef’ fut l'ébéniste formidable qui a façonné notre jeune pays.
Il était politicien avant la Confédération. Alors qu'il était Premier ministre, les provinces suivantes ont joint la Confédération : le Québec 1867, la Nouvelle-Écosse 1867, le Nouveau-Brunswick 1867, le Manitoba 1870, les Territoires du Nord-Ouest 1870, la Colombie-Britannique 1871 et l'Île du Prince Édouard 1873. Il a relié les extrémités de notre vaste pays en construisant une voie ferrée transcontinentale, le Canadien-Pacifique.
La création du Manitoba a une signification spéciale. En 1670, Charles II, roi d’Angleterre, allouait un monopole à la Compagnie de la Baie d'Hudson sur un immense territoire allant du 49e parallèle à l'Océan Arctique, dont les rivières se déversent dans la Baie d'Hudson, un territoire égal à environ un tiers du Canada d'aujourd'hui. En 1821, le « mariage » de la Compagnie de la Baie d'Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest forme les Territoires du Nord-Ouest et la Terre de Rupert. Cependant ces 2 territoires demeurent distincts jusqu'à ce que le gouvernement de Macdonald les achète en 1870. Et le Manitoba est né.
On pourrait dire encore beaucoup de bonnes choses de Sir John A. Macdonald. Mais comme tout humain, celui-ci était loin de la perfection. Une bourde monumentale de Macdonald a été d'épouser les idées fanatiques des orangistes de l'Ontario dans la cause de Louis Riel, au point de favoriser sa condamnation. Nous, les francophones de l'Ouest canadien souffrons encore des conséquences de cette injustice. On ne connaîtrait peut-être pas aujourd'hui le cas Mercure ou la cause Caron.
Les efforts pour rétablir la réputation de Riel sont piètres pour dire le moins. Par exemple, Postes Canada a émis en 1970 un timbre hideux pour le commémorer.