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La chasse le dimanche : outrage ou avantage ? Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 40487 of views Tags chasse Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté. Photo : Dominique Liboiron La Saskatchewan a été la dernière province à accorder le droit de chasse le dimanche. Jusqu’en 2008, les chasseurs n’avaient pas le droit de poursuivre le gros gibier ni le gibier à plumes le jour du sabbat. Le gouvernement provincial n’a changé la loi qu’en 2009. Examinons pourquoi la loi a changé et si la chasse le dimanche offusque des gens ou si les chasseurs et le public l’ont acceptée. L’élan pour changer l’ancienne loi venait surtout de la Saskatchewan Wildlife Federation (SWF), le plus grand rassemblement de chasseurs de la province. Mais selon Darrell Crabbe, le directeur exécutif, les membres de l’organisme n’étaient pas tous en faveur de la chasse le dimanche. Depuis les années 60, affirme Darrell Crabbe, des membres de la SWF ont présenté des douzaines de résolutions lors des rencontres de l’organisme en faveur de la chasse le dimanche. Mais année après année, les résolutions n’ont pas reçu une majorité de votes. Il est surprenant que les membres d’une organisation qui prône la chasse voteraient contre ces résolutions. Cependant, les membres qui assistaient aux assemblées étaient surtout d’âge mûr et habitaient sur des fermes et des ranchs. Ils votaient en grand nombre contre la chasse le dimanche, mais ne reflétaient pas l’opinion de la majorité des chasseurs de la province. Par contre, lors du congrès annuel de la SWF en 2008, 73 % des participants ont voté en faveur de la chasse le dimanche. La SWF a donc présenté la résolution au gouvernement provincial et lors du congrès annuel suivant, soit en février 2009, la ministre de l’Environnement de l’époque, Nancy Heppner, a annoncé que la chasse le dimanche serait permise cette année-là. Pour Darrell Crabbe, le résultat du vote de 2008 s’explique par un changement démographique. Autrefois, les fermiers et les ranchers pouvaient chasser la semaine, mais depuis, plusieurs agriculteurs ont eu à occuper un deuxième emploi. Par ce fait, ils ont vu la nécessité de la chasse le dimanche. Selon le ministère de l’Environnement, la décision de permettre la chasse le dimanche s’explique par plusieurs raisons, mais surtout par la résolution lors du congrès de la SWF et à cause des retombées économiques que pouvaient représenter plus de chasse. De plus, le gouvernement voyait que la mode de vie des gens changeait et que les citoyens voulaient chasser le dimanche. Le ministère affirme avoir reçu des plaintes au sujet de la chasse le dimanche, mais pas venant de groupes qui prônent les droits des animaux ou les croyances religieuses. Les plaintes venaient d’agriculteurs. Neil Block est un rancher et membre de la Saskatchewan Stock Growers Association, un organisme qui représente les éleveurs de bétail. Son association s’est objectée à la chasse le dimanche parce que le gouvernement n’a pas consulté les propriétaires de terrain même si près de 90 % de la chasse dans le sud de la province a lieu sur des terrains agricoles. La SWF dit avoir reçu des plaintes en 2009, mais relativement peu. L’année suivante, la chasse le dimanche était généralement acceptée par les Saskatchewannais et les plaintes ont cessé. Il est évident que l’idée de chasser le dimanche était prête à voir le jour. Les raisons pour ne pas chasser le jour du sabbat, surtout religieuses, n’avaient plus le même poids qu’il y a 50 ou 100 ans. Depuis bon nombre d’années, les Saskatchewannais pouvaient boire et jouer au casino le dimanche, mais ils n’avaient pas le droit de chasser. L’ancienne loi était donc archaïque et ne reflétait pas le présent. Du point de vue économique, la chasse le dimanche représente plus de revenus pour les entreprises tels que les magasins d’articles de sport, les hôtels, les restaurants et les stations-service, surtout en milieu rural. Pour les chasseurs, le changement de loi a doublé le nombre de jours au cours d’une fin de semaine pendant lesquels ils peuvent pratiquer leur sport. Malgré quelques plaintes et des lacunes de consultation, la chasse le dimanche existe depuis près de 10 ans en Saskatchewan. La pratique est acceptée et ne nourrit aucune controverse. Imprimer Galerie de photos Un chevreuil. Photo : Dominique Liboiron Autrefois, les chasseurs se servaient du dimanche pour pratiquer le tir ou pour vérifier la mire de leur fusil. Ici, Tania Liboiron pratique avec un fusil à poudre noire avant sa première chasse. Photo : Dominique Liboiron Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté. Photo : Dominique Liboiron La loi concernant la chasse le dimanche manquait de cohésion et de crédibilité. Les chasseurs n’avaient pas le droit le chasser le gros gibier, mais ils pouvaient tirer des spermophiles, des coyotes ou des lapins. Photo : Dominique Liboiron La Saskatchewan a été la dernière province à accorder le droit de chasse, le dimanche. Photo : Dominique Liboiron Related articles La chasse : un sport à repenser La saison de chasse 2018 s'annonce bien L’initiation de nouveaux chasseurs Quel est le rôle de la chasse aujourd’hui? Comments are only visible to subscribers.