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L'Écho du bel âge

Du vélo en hiver, si impensable que ça ?

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Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la pratique du vélo est devenue populaire dans plusieurs villes du monde. La ville de Regina n’a pas échappé à cet engouement et a vu déferler de nombreux cyclistes ces derniers mois. Mais qu’en est-il désormais avec l’avènement de la poudre blanche dans le décor urbain ?

Cet été, les cyclistes ont pris d’assaut les pistes cyclables et les parcs provinciaux. Les entreprises de vélo ont ressenti ce nouvel intérêt et ont vendu plus de bicyclettes qu’à la même époque lors des années précédentes.

Avec l’arrivée de la neige, les cyclistes se font de plus en plus rares dans le paysage urbain. Malgré tout, les cyclistes purs et durs persistent, conscients des bienfaits pour leur santé mentale et physique, ainsi que leur porte-monnaie.

À l’Université du Minnesota, une récente étude sur les modes de transport a conclu que « le vélo est le moyen de transport qui procure le plus de bonheur ». Les chercheurs ont ainsi établi un lien positif entre les déplacements journaliers à deux roues et le bien-être émotionnel. De quoi faire réfléchir les automobilistes ou usagers de transports en commun.

Pédaler malgré le froid et la neige

Faire du vélo en hiver est une habitude pour Angèle Poirier, une cycliste passionnée membre du collectif Bike Regina qui se définit comme une « une véloiste urbaine à longueur d’année ».

Cette cycliste chevronnée veut faire changer les mentalités et promouvoir les bienfaits du vélo à la fois pour le corps et la société. « Je suis fière de ne pas contribuer au réchauffement global », dit-elle avec conviction.

Toutefois, pédaler dans l’hiver saskatchewanais est une activité qui s’apprivoise. « Parfois, j'avoue que c'est difficile de faire du vélo urbain. Après une longue journée, quand je suis en retard, ou quand il pleut, c'est vrai que le trajet est moins intéressant », reconnaît celle qui utilise son vélo comme moyen de transport principal depuis 20 ans.

Angèle Poirier explique que l’impatience des conducteurs de voiture la perturbe aussi, notamment quand « ils baissent leur fenêtre et crient ‘Tasse-toi !’ ou bien ‘Trouve-toi une licence !’ ». Malgré ces petits embêtements, elle continue de militer pour que la ville aménage l’espace urbain afin de permettre aux cyclistes de rouler en toute sécurité tout au long de l’année.

Une habitude à prendre

Selon la passionnée, l’essentiel demeure dans l’acquisition d’un bon vélo d’hiver permettant la pratique dans les conditions météorologiques les plus rudes. Cette dernière recommande vivement d’acheter son vélo dans les magasins spécialisés et non dans les grandes surfaces comme Walmart, Sport Chek et Canadian Tire. « Leurs vélos sont très lourds, les vitesses vont vous causer des problèmes et les paliers vont être difficiles à tourner », assure-t-elle.

Carrie Sweeney, quant à elle, est une cycliste occasionnelle qui ne se voit pas faire du vélo l’hiver, même si l’idée lui semble parfois attrayante. « Si vous avez des pneus d’hiver adéquats et que vous vous habillez chaudement, ça peut être agréable et confortable », perçoit-elle. Une chose qui démotive la jeune femme est malgré tout le manque d’infrastructures sécuritaires sur la rue Albert de Regina.

De son côté, Tara Solheim est une nouvelle adepte convaincue du vélo d’hiver. « J’adore la nature et l’hiver fait partie de la nature. Quand je sens le vent sur mon visage, je suis heureuse », témoigne-t-elle.

Toutefois, elle aussi fait face à plusieurs défis dans sa nouvelle réalité de cycliste hivernale : « Il est difficile de surveiller le trafic et de réagir rapidement. Il faut être prudent et prendre son temps », conseille-t-elle à tous ceux qui auraient envie de mettre le pied au pédalier cet hiver.

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