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Jeux de la francophonie canadienne : Regina se prépare pour 2028

Jeux de la francophonie canadienne : Regina se prépare pour 2028
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Qui organisera les 9e Jeux de la francophonie canadienne de 2028 ? C’est officiel, la compétition se joue entre Regina et North Bay, en Ontario. La Fransaskoisie, elle, est bien décidée à faire de sa capitale « un village francophone » le temps des Jeux, et travaille d’arrache-pied pour déposer sa candidature d’ici le 1er septembre.

La communauté fransaskoise est officiellement en lice pour accueillir les Jeux de la francophonie canadienne (JeuxFC) en 2028.

Cet événement national, qui célèbre la langue, la culture, ainsi que les capacités artistiques et sportives des jeunes francophones de partout au Canada, est une occasion en or de démontrer la vitalité de la communauté fransaskoise.

« Depuis plusieurs mois, les organismes fransaskois unissent leurs forces pour déterminer la faisabilité de la tenue des JeuxFC en 2028. Nous sommes l'une des deux seules villes en lice », déclare avec fierté le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard.

Et la Fransaskoisie n’est pas seule pour mener à bien ce grand projet : « En partenariat avec tous les paliers de gouvernement, ainsi que la Ville de Regina, l’Association des hôtels de Regina et Tourisme Regina et Saskatchewan, une lettre d’intention a été remise au comité de sélection des Jeux », ajoute le porte-parole.

L'envie de se démarquer

Elma Bos, directrice artistique et codirectrice générale du Conseil culturel fransaskois (CCF), l’un des organismes impliqués dans la candidature, souligne l'importance de faire de l’événement un moment marquant.

« L'enjeu principal pour nous est de faire vivre une expérience culturelle et artistique à toutes les personnes qui vont venir. Ce n’est pas seulement via les artistes sur scène, c’est aussi une question de solidarité et d’identité. »

Le CCF devrait être responsable de l’organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture. Autant d’occasions de mettre en scène des artistes locaux et des jeunes ayant participé à des ateliers pendant les Jeux.

Si les disciplines des Jeux sont encore à identifier, Elma Bos sait déjà que « c’est à nous de faire des propositions audacieuses qui mettent en avant les savoir-faire de nos artistes ».

Surtout, l’enjeu est celui de la pérennité pour la directrice artistique : « On veut laisser une trace. Tout ce qui va être fait, réalisé, construit, imaginé est censé rester dans le temps et dans la communauté, comme une œuvre d’art publique. »

Les participants peuvent donc s’attendre à des disciplines originales : création de musique électronique, danse contemporaine, danse ethnique, ou encore création de fresques murales.

Changer son image

Pour Julien Gaudet, directeur de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), les JeuxFC constituent « une occasion de mettre notre belle province en vedette. Accueillir les Jeux créerait un engouement non seulement pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi de demain. »

Le directeur connaît bien l’événement, pour y avoir participé à presque toutes ses éditions depuis 25 ans. Il rêve aujourd’hui de voir sa province placée sur la carte.

« Souvent, la Saskatchewan est perçue comme un simple arrêt dans l’Ouest, ou bien tout le monde saute par-dessus pour aller d’un endroit à l’autre du pays. Là, on aura un petit village francophone en plein cœur de Regina ! »

Sa partenaire au CCF, Elma Bos, partage cette envie de changer l’image de la fransaskoisie. « Je suis souvent amenée à voyager au pays et, souvent, mes homologues ne savent même pas qu’il y a des francophones en Saskatchewan », déplore-t-elle.

Des enjeux économiques

Au-delà des organismes fransaskois, la candidature de Regina peut compter sur le soutien de diverses organisations : l'Université de Regina, Tourisme Saskatchewan, l'Association des hôtels de Regina et l’Association des municipalités urbaines de la Saskatchewan.

Un signe que la tenue des Jeux ne présente pas qu’un intérêt aux yeux des francophones, mais revêt aussi d’importants enjeux économiques.

Il faut dire qu’une étude réalisée en 2017 sur les retombées économiques des JeuxFC de Moncton-Dieppe a révélé que l’événement avait généré 3,8 millions de dollars et l’équivalent de 101 emplois.

D’un autre côté, selon l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), il faudra compter entre 2 et 2,5 millions de dollars pour la tenue des Jeux à Regina, incluant le transport des équipes, l’hébergement, la nourriture et l’organisation.

Le dossier final de candidature devra être déposé d'ici le 1er septembre. Ensemble, les parties prenantes devront convaincre le comité de sélection des Jeux que Regina est le choix idéal.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site web de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF)

Les Jeux de la francophonie canadienne depuis 1999

  • 1999 : Memramcook, au Nouveau-Brunswick
  • 2002 : Rivière-du-Loup, au Québec
  • 2005 : Winnipeg, au Manitoba
  • 2008 : Edmonton, en Alberta
  • 2011 : Sudbury, en Ontario
  • 2014 : Gatineau, au Québec
  • 2017 : Moncton-Dieppe, au Nouveau-Brunswick
  • 2020 : Victoria, en Colombie-Britannique – annulés en raison de la pandémie
  • 2025 : Laval, au Québec
  • 2028 : Regina, en Saskatchewan ?

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