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Le 7e art - chronique cinéma

Guibord s’en va-t-en guerre (2015)

Un film de Philippe Falardeau

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Guibord s'en va-t-en guerre (2015)

Guibord s'en va-t-en guerre (2015)

Un film de Philippe Falardeau

Le film est une comédie avec une intrigue simple, qui présente trois aspects du système politique canadien. 

Le premier aspect est le vote de non-confiance.  Le gouvernement conservateur veut intervenir dans une guerre au Moyen-Orient mais il y a 153 députés conservateurs en faveur de l’intervention et 153 députés d’opposition contre.  M. Steven Guibord est un député indépendant qui n’a pas décidé comment voter.  S’il choisit de voter contre la guerre, le gouvernement peut tomber s’il y a un vote de non-confiance à la Chambre des communes.

Nous pouvons voir un deuxième aspect du système politique canadien dans cette situation.  C’est le concept de la ligne de parti.  Quand un député est membre d’un parti politique, il doit voter selon « la ligne de parti », en accord avec la décision du parti.  C’est la même chose pour tous les partis, qu'ils soient au pouvoir ou dans l’opposition.   Mais comme M. Guibord est un député indépendant, il n’a pas de ligne de parti à suivre.

Enfin, le film présente l’aspect du vote du président de la Chambre.  Quand il y a égalité, le président peut voter. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans le film.

Le film présente aussi différents aspects des politiciens.  Nous suivons le député indépendant qui semble sincère et peut-être un peu naïf.  Tout de même, il y a le Premier ministre qui est prêt à le soudoyer pour qu’il vote pour la guerre. Mais Guibord essaie de conserver sa moralité, malgré les pressions contradictoires dans sa famille et aussi avec l’aide de son stagiaire très idéaliste.

Le film offres des stéréotypes des électeurs.  Il y a une jeune fille qui s’oppose à l’idée d’envoyer les jeunes à la guerre.  Il y a les gens plus âgés et plus conservateurs qui sont en faveur parce qu’ils voient les possibilités d’emploi.  Nous voyons aussi les militants pour la paix présentés comme des « hippies », qui voyagent dans un grand autobus (même avec des colombes). 

Le député Guibord est aussi confronté à un blocus de la route par des Autochtones qui veulent contrôler leurs ressources. Les Autochtones sont bien présentés dans le film; malheureusement, dans notre réalité au Canada, ils doivent continuellement lutter pour contrôler leurs ressources.

Peut-être qu’on pourrait tourner un tel film en Saskatchewan.  Dans notre histoire politique récente, il y a une très petite présence du Parti libéral.  Si un jour nous avions 2 ou 3 députés libéraux provinciaux, ils pourraient faire la différence dans un vote.  

3/5


*Armella Sontaag est étudiante du cours FRN 220: Culture politique du Canada francophone

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