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Le 7e art - chronique cinéma

French Immersion

Un film de Kevin Tierny(2011)

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French Immersion (2011)
French Immersion est une comédie québécoise qui traite d’un village, St-Isidore-du-Cœur-de-Jésus, dont l’économie repose majoritairement sur une école d’immersion française. Justement, dû aux nombreuses plaintes reçues, le gouvernement a mis cet établissement sous enquête ce qui risque d’aboutir à sa fermeture et mettre en péril tout le village. Le film raconte en même temps l’aventure vécue par un groupe de cinq anglophones, dont un New-Yorkais et 4 Canadiens, lors de leur séjour éducationnel au village. Ils ont choisi l’école de St-Isidore-du-Cœur-de-Jésus pour y apprendre le français tout en faisant l’expérience de la culture québécoise. Il ne leur est strictement pas permis de parler anglais sinon un carton jaune leur est garanti. En plus, ils sont accueillis par des familles du village, chez lesquelles ils résideront pendant leur séjour afin de renforcer leur apprentissage de la langue de Molière.

D’une manière très divertissante, ce long métrage de Kevin Tierny aborde le sujet du bilinguisme qui fait partie inhérente du Canada depuis que Pierre E. Trudeau a introduit la Loi sur les langues officielles, en 1969. Et oui, c’est la faute à Trudeau, comme le précise bien le titre, que plusieurs professionnels sont obligés d’apprendre le français pour répondre aux exigences du bilinguisme canadien dans certains domaines. C’est bien l’exemple de Bobby Sexton, le parlementaire qui doit irréfutablement apprendre, à la perfection, le français afin de pouvoir devenir le chef de son parti. Sinon, lors des débats politiques, il ne pourra pas tenir tête au leader parfaitement bilingue du parti adverse.

French Immersion fait appel à beaucoup d’humour pour nous faire part des stéréotypes et des préjugés aussi bien des francophones que des anglophones, ainsi que ceux d’un couple indien. Les francophones sont catholiques fervents, utilisent le sirop d’érable dans tous leurs mets et sont traditionnels et bornés. Ils sont montrés comme des gens simples qui  profitent des subventions gouvernementales en accueillant des apprenants du français. Par contre, les anglophones ont une grande difficulté à apprendre le français mais sont plus modernes et plus inclusifs vis-à-vis des gens qui leur sont différents. Quant à l’Indien, Kumar, il semble pris entre deux cultures qui ne sont pas les siennes mais il peut tout de même parler leur langue. Son utilisation inappropriée de jurons et d’expressions hors-contexte engendrent parfois des situations bouffonnes.

Les conflits de langue et de culture entre les Québécois de St-Isidore-du-Cœur-de-Jésus et leurs invités anglophones donnent naissance à des scènes ridicules mais très drôles. Ce sont justement ces confrontations linguistiques qui ont ajouté du piquant à ce film qui est, à mon goût, un film à voir si on veut rire de bon cœur!

4/5

 

*Hind Rami est étudiante du cours  FRN 220AD - Le Canada francophone au cinéma

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