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Le 7e art - chronique cinéma

Anniversaire virtuel pour le Parlement jeunesse fransaskois

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Le Parlement jeunesse fransaskoise (PJF) a rassemblé les 5 et 6 décembre une vingtaine de jeunes francophones de la province pour une 25e édition. Les grands thèmes de la simulation parlementaire annuelle étaient le gaspillage alimentaire, le e-sport et les télématiques des véhicules en Saskatchewan.

Organisé par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), l’événement offre chaque fois une occasion aux jeunes participants de se familiariser avec les procédures parlementaires et de débattre de projets de loi écrits par de jeunes francophones.

Pandémie oblige, l’édition 2020 s’est déroulée en ligne de façon sécuritaire. La Fransaskoise Janie Moyen y a assisté : « J’aurais préféré être au Parlement, mais si j’avais été à Ottawa dans le cadre de mes études comme c’était prévu avant la pandémie, je n’aurais pas pu participer, alors je me sens très privilégiée et contente d’avoir pu contribuer à la 25e édition », se réjouit celle qui a joué le rôle de première ministre du PJF 2020. 

Un exercice proche du réel

Le principe du PJF est simple et les règles presque identiques à celles de la Chambre des communes du Canada : on y débat de projets de loi, fictifs, puis on passe au vote. Avant d’entrer en vigueur, les projets de loi sont soumis à la Chambre des communes, envoyés au Sénat, font l’objet de trois lectures puis sont envoyés au gouverneur général pour recevoir la sanction royale.

La simulation est parfaite et tout y est pour faire comprendre aux jeunes le processus et l’intérêt de telles décisions. « Bien que ce soit une simulation, le PJF est l’occasion d’inspirer et d’encourager les participants à comprendre le système politique saskatchewanais et d’y participer », témoigne Janie Moyen, étudiante en science politique et administration publique à l’Université d’Ottawa.

Parlement 2.0

Les jeunes Fransaskois amoureux du droit et de la politique, ainsi que les ardents défenseurs de la langue française, se sont donc retrouvés virtuellement. Un format qui offre ses avantages et ses défis : « Le PJF n’était pas ordinaire mais, malgré tout, c’était plus simple pour plusieurs raisons, comme écrire aux autres membres du cabinet ou aux autres participants par message texte », indique Janie Moyen.

Une vision que Nathanaël Olivier, leader de la Chambre, ne partage pas totalement : « J’ai vécu la 25e édition du PJF de façon très différente cette année puisque c’était en ligne. Même si je me suis beaucoup amusé, je me sentais loin des gens et je ne sentais pas une connexion particulière comme lorsque j’ai quelqu'un en face de moi. »

Montrer l’exemple pour demain

Ces futurs leaders de la fransaskoisie font preuve d’un engagement certain et peuvent compter les uns sur les autres pour continuer de se battre pour une cause commune, celle de la langue française en contexte minoritaire.

« Mon plus grand espoir pour la jeunesse du pays, c’est qu’elle se rende compte du pouvoir qu’elle détient et qu’elle apprenne à l’utiliser pour contribuer aux causes qui lui sont importantes », confie Janie Moyen.

À 18 ans, la première ministre du PJF ajoute que cette jeunesse ne peut pas relever ces défis toute seule et qu’elle a notamment « besoin de l’entraide intergénérationnelle » pour y arriver.

Un regard sur l’extérieur partagé par Nathanaël Olivier : « Je vois mon engagement comme une façon de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens issus de différents milieux. Cela me permet d’avoir une idée plus grande du monde en général », souligne l’étudiant au baccalauréat en éducation à la Cité universitaire francophone de Regina.

Une zone de confort dont Janie Moyen est également sortie puisqu’il s’agissait de la première fois qu’elle occupait le poste de première ministre du PJF : « En tant que femme et jeune Fransaskoise, c’est un véritable honneur », ponctue-t-elle, non sans fierté.

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