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Le 7e art - chronique cinéma

À la recherche du soi perdu

À la recherche du soi perdu
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Pour la deuxième édition de sa Soirée ciné queer, le Festival CINERGIE et le Comité francoqueer de l'Ouest ont organisé une projection gratuite du documentaire Les Invisibles de Sébastien Lifshitz le 11 juillet à Saskatoon.

Bien que les festivités du Mois de la Fierté soient déjà terminées, CINERGIE a poursuivi la saison avec une nouvelle édition de la Soirée ciné queer, offrant un autre regard sur l'homosexualité : celui de l'intimité, de la discussion et de la réflexion.

Le documentaire Les Invisibles, réalisé par le Français Sébastien Lifshitz en 2012, plonge le spectateur dans une époque oubliée, celle de l’entre-deux-guerres, où des hommes et des femmes ont eu le courage de vivre au grand jour leurs amours interdits.

Les histoires sont racontées comme des histoires familières, et c'est précisément cette transformation de l'anonymat à la perception que propose la communauté naissante de la Soirée ciné queer à travers ses événements intimes de discussion et de réflexion.

Le cinéma comme espace de conversation

La Soirée ciné queer est un événement organisé par Festival CINERGIE et le Comité francoqueer de l'Ouest pour explorer l'intersection des communautés francophone et queer à travers le cinéma et la discussion.

Älva Jouband-Uusitalo, directrice du festival, souhaite « organiser plus de projections de films queer et créer un espace plus confortable où l'on peut discuter de ce que l'on a regardé et où tout le monde peut s'exprimer et faire l'expérience ensemble des différentes facettes de la culture et de l'histoire queer et LGBT ».

Pour sa première édition, le 14 mars dernier, la Soirée ciné queer avait projeté Les Démons de Dorothy du réalisateur Alexis Langlois.

Dans Les Invisibles, Sébastien Lifshitz a recours à des vidéos personnelles et de vieilles photos des personnes interrogées pour retracer leur histoire, suscitant parfois des réactions profondes.

Ainsi sont présentés différents portraits, alternant entre moments tragiques et mélancoliques, tantôt joyeux et amoureux, tantôt humoristiques.

C'est en donnant corps à ces inconnus que le public est invité à reconnaître et percevoir ces individus et leurs destinées individuelles.

En outre, c'est parce que les personnes interrogées viennent toutes d'horizons si différents que l'on ne peut s'empêcher non seulement d'apprécier les nuances de ces expériences, mais aussi de reconnaître leur universalité dans la recherche de soi.

En abordant cette question, Sébastien Lifshitz fait remarquer que « quand on parle de l’homosexualité, évidemment, il y a beaucoup de clichés qui ont été fabriqués à travers le temps. Et moi, j’ai essayé d’ouvrir vraiment le spectre social et géographique du film le plus possible. »

Une invitation à la réflexion

Älva Jouband-Uusitalo rejoint ce sentiment : « Il y a une beauté à trouver dans ces différents parcours. On peut aussi juste accepter le fait que tout le monde n’a pas le même parcours, tout le monde ne vit pas la même vie.

Le film a été suivi d'une discussion entre les spectateurs. Et c'est exactement ce que le documentaire cherche à susciter : une invitation à la recherche à la fois intime et universelle de l'individu.

Le Festival CINERGIE et le Comité francoqueer de l'Ouest comptent proposer une prochaine édition de la Soirée ciné queer. Plus de renseignements sur le site web du festival.

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