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Tribune libre

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Un goût d’Italie dans les Prairies

Un goût d’Italie dans les Prairies
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Le comité A Touch of Europe de Gravelbourg organise périodiquement des festivals culinaires qui gagnent en popularité dans cette ville surnommée la pépite francophone des Prairies. Le 3 septembre dernier, c’était au tour du chef cuisinier Walter Chizzini, également directeur des Auvergnois de Ponteix, de faire déguster à ses convives des plats inspirés de la cuisine italienne.

Lasagne, ragoût à la bolognaise, salade et baba au rhum… La cinquantaine de participants en ont eu pour leur argent au Centre culturel Maillard de l’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg (ACFG).

« Nous voulons faire connaître la cuisine d’un nouveau pays environ une fois par mois », explique Toos Gieson-Stefiuk, cofondatrice du comité A Touch of Europe.

« L’idée est venue de faire un festival culinaire car à Gravelbourg nous avons des gens de toutes les nationalités », ponctue celle qui vient des Pays-Bas et qui vit à Gravelbourg depuis 40 ans.

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Walter et sa femme. Crédits: Courtoisie de Toos Giesen-Stefiuk

Le festival a été lancé lors de la Saint-Jean-Baptiste en juin dernier en célébrant la culture francophone. « Pour le moment, nous sommes heureux avec des groupes de cinquante personnes, confie Toos Gieson-Stefiuk, mais peut-être que nous allons augmenter le nombre petit à petit. »

Un chef passionné

La taille du groupe n’a pas fait peur au chef Walter Chizzini qui revenait tout juste d’un contrat de cuisine au Québec.

« L’Université de Regina m’a approché pour aller cuisiner pour 54 personnes dans le contexte du programme Explore à Gaspé. J’ai accepté le contrat et je suis parti pour un mois », précise-t-il.

Ce dernier s’est formé à la cuisine en Italie et en France où il a travaillé dans un restaurant de cuisine gastronomique traditionnelle française.

« Lorsque je suis arrivé en Saskatchewan, je n’ai pas trouvé d’emploi dans le domaine, car je trouve que les cuisiniers ici ne sont vraiment pas pris en compte et sont très mal payés, donc je n’y voyais pas d’avantage », évoque le passionné.

Des ingrédients rares

La Saskatchewan n’est pas l’endroit le plus gâté en matière d’ingrédients européens. Malgré tout, le chef cuisinier ne se décourage pas.

« Souvent, je vais jusqu’à Medecine Hat en Alberta pour faire des achats, indique-t-il. Calgary, c’est encore mieux, mais le Québec est vraiment la place idéale pour acheter les ingrédients pour ces préparations. Mais malheureusement, c’est très loin. »

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Le festival culinaire était organisé par le comité A Touch of Europe de Gravelbourg. Crédits : Courtoisie de Toos Giesen-Stefiuk

Faute d’ingrédients, le directeur de l’association des Auvergnois de Ponteix dit tout de même s’adapter.

« J’ai développé une façon de préparer dans laquelle je mélange cultures et habitudes. J’incorpore donc la culture saskatchewanaise dans les recettes. »

Les pommes de terre, les choux et les grains font donc partie intégrante de la cuisine de Walter Chizzini.

« Les plats traditionnels et populaires de la Saskatchewan sont très inspirés de la cuisine familiale des années 1800 et des plats préparés par les immigrants polonais, irlandais, ou belges, comme les pierogi et la soupe bortsch, par exemple. »

Le comité A touch of Europe, fondé il y a 20 ans, a pour ambition d’organiser un Oktoberfest pour le mois d’octobre afin de mettre en avant la culture allemande.