Le 29 août, les associations francophones du Carrefour Horizons à Regina se sont retrouvées pour souhaiter une chaleureuse bienvenue à la nouvelle directrice adjointe de l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), Mireille Bizimana.
Ancienne directrice de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS), Mireille Bizimana souhaite donner plus de place aux nouveaux arrivants et redorer le blason de l’ACFR. Entretien avec la nouvelle porte-parole de la fransaskoisie réginoise.
Comment vous sentez-vous après votre nomination ?
Je suis vraiment très contente parce que l’ACFR est un des organismes francophones qui militent pour l’épanouissement des francophones à Regina et il y avait une très grande compétition avec des candidats compétents.
Mireille Bizimana, nouvelle directrice adjointe de l'ACFR.
Crédit : Courtoisie
Visiez-vous au départ la direction générale ?
Oui. Quand j’ai postulé, c’était pour le poste de directrice générale, mais après avoir analysé mon parcours et mon CV, il s’est avéré qu’il y a certaines compétences que je ne détiens pas encore pour occuper le poste. Un processus de redressement de l’ACFR est en cours pour que je sois capable d’occuper le poste éventuellement.
En quoi consiste ce processus de redressement entamé par l’ACFR ?
Pendant mes six premiers mois, je serai appuyée par le conseil d’administration et également par la consultante Claire Bélanger-Parker. Je vais également suivre toutes sortes de formations qui vont m’aider à acquérir les compétences que je n’ai pas encore pour atteindre le poste de direction.
Quand j’ai vu ce poste, j’ai vu un autre moyen de mettre à profit mes compétences.
En quoi était-ce important pour vous de candidater ?
C’est important car je suis une francophone qui vit dans un milieu minoritaire et depuis toujours je suis impliquée dans les communautés. Quand j’ai vu ce poste, j’ai vu un autre moyen de mettre à profit mes compétences.
Maintenant que vous êtes directrice adjointe, comment envisagez-vous le fonctionnement de l’ACFR ?
Par mon expérience d’immigrante francophone africaine, je comprends les besoins de ces communautés qui grandissent et je peux apporter un plus à l’ACFR, en encourageant par exemple les personnes de ces communautés à devenir membres de l’ACFR.
On sait que l’ACFR est présentement composée surtout de membres de familles francophones qui sont établies en Saskatchewan depuis longtemps, mais on observe aussi un dynamisme de la part des familles africaines francophones. Selon moi, il est important que, lorsqu’une personne vient s’établir dans la province, elle sache qu’elle peut continuer à utiliser son français, qu’il y a des services et des emplois francophones, et qu’il y a des écoles francophones.
Plusieurs personnes dans la communauté ont perdu confiance en l’ACFR, notamment à cause de son manque de stabilité ces dernières années. Que voudriez-vous leur répondre ?
J’espère qu’on va regagner la confiance de la communauté fransaskoise
Le fait que le conseil d’administration a pris l’initiative d’engager une consultante pour décortiquer les problèmes de l’ACFR démontre un engagement fort pour regagner la confiance de la communauté. Nous avons un plan de redressement que l’on va mettre en œuvre et qui détaille bien les tâches à accomplir.
Je me retrouve en face d’un organisme qui est finalement bien organisé avec des tâches bien établies. Les conflits avec les partenaires sont pour la plupart réglés. Il y a un travail remarquable qui a été fait. J’espère que ça va porter ses fruits et qu’on va regagner la confiance de la communauté fransaskoise. Je suis confiante à ce niveau.
Un dernier mot ?
J’encourage la communauté à s’impliquer davantage dans des activités de bénévolat, surtout pour les postes de conseil d’administration, et à participer aux différentes activités offertes.