La Communauté francophone accueillante (CFA) de la Saskatchewan a offert un atelier en ligne le 17 mai afin de donner des pistes pour réussir son immigration au Canada. Une dizaine de participants ont pris part à la session, issus des quatre coins du monde : Allemagne, Île Maurice, Maroc, ou encore Cameroun.
L’objectif de l’atelier était d’aider à faire comprendre les sphères d’intégration au Canada et leurs implications. Et ce, en explorant les défis courants auxquels les nouveaux arrivants font face et leurs effets sur l’intégration sociale, professionnelle et culturelle.
Les participants ont également approfondi leur connaissance relative aux atouts et opportunités pour réussir leur immigration.
« Aujourd’hui, je veux que les gens retiennent qu’il est possible de passer du rêve à l’action et que, malgré les défis, l’important est de saisir les opportunités et peut-être même d’en créer », a indiqué le conférencier Salamane Yameogo, fondateur d’une entreprise de conseil.
Ce dernier a fait part de sa propre expérience : « J’ai immigré de la Suisse jusqu’au Canada et immigrer ce n’est pas facile, c’est une noble mission, c’est un défi qu’on part pour relever. »
Les défis
L’accès au logement et l'accès à l’emploi seraient les obstacles les plus importants pour la majorité des immigrants.
« Soit l’école et les diplômes ne sont pas reconnus, et même si le diplôme est reconnu, la plupart des immigrants se font demander s’ils ont de l’expérience canadienne de travail », a souligné l’animateur.
La santé est un autre défi auquel se heurtent certains immigrants. « Il peut être difficile de trouver un docteur de famille et on doit s’enregistrer à l’assurance santé. »
Enfin, les différences culturelles et la question de la langue doivent aussi être prises en compte. « Les barrières linguistiques peuvent être un grand défi, et l’inclusion et l’appartenance peuvent être influencées par les défis de la diversité et l’équité », a ajouté Salamane Yameogo.
Par où commencer ?
Pour Lina, une participante à l’atelier, l’une des premières choses à faire est d’améliorer son anglais, même s’il faut garder son français, car le Canada est un pays majoritairement anglophone.
Quant à Bahiya, qui s’apprête à immigrer en Saskatchewan dans les prochains mois, « il faut faire des recherches pour découvrir la culture canadienne, trouver comment ça se passe côté météo, être proactif pour trouver les différents services ».
Une terre d’opportunités
« L’élément majeur d’opportunité au Canada, c’est la diversité, avance le conférencier. Savoir apprendre des autres cultures, c’est une force pour réussir son intégration. »
Le responsable compte la grandeur du territoire et de ses ressources comme un autre atout. « Les immigrants peuvent s’installer partout et le Canada est un pays en paix qui promeut la liberté de mouvement, d’entreprise, économique et politique. »
Ce dernier a aussi mis de l’avant le système éducatif et le système de santé « Le système éducatif est reconnu comme l’un des meilleurs au monde, et même si la santé fait partie des défis de l’immigration, le système de santé du Canada est parmi les plus abordables du monde. »
Les sphères d’intégration
Selon Salamane Yameogo, il existe quatre sphères d’intégration : l’économique, le social, le politique et le familial.
« Travailler ou entreprendre sont au cœur de l’intégration économique, explique ce dernier. Militer dans un parti, voter ou être candidat pour le conseil scolaire, de la municipalité, la province et le fédéral font partie de la sphère politique. »
Et de poursuivre : « Pour la sphère sociale, il peut être intéressant de participer à la vie communautaire à travers les associations ethnoculturelles, les maisons communautaires. »
Enfin, au niveau de la sphère familiale, le conférencier affirme qu’il est vital de garder autant que possible des liens avec sa famille du pays d’origine.