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Tribune libre

NOTE: Les opinions exprimées sur cette pages sont celles de nos lecteurs et lectrices et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Eau vive. Si vous désirez soumettre un texte veuillez le faire parvenir à redaction@leau-vive.ca.

Rapports sur l'état de santé des organismes provinciaux

Rendez-vous fransaskois 2018

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Balises

SASKATOON - Le dimanche 4 novembre, dans le cadre du Rendez-vous fransaskois 2018, les différents organismes provinciaux francophones ont eu l’occasion de s’exprimer en quelques mots sur leur état de santé. Tour à tour, les représentants des organismes fransaskois ont dévoilé les grandes lignes de leurs plans d’action, leurs activités ou projets à venir ainsi qu’une synthèse de leurs finances et de leurs programmes.

Le Conseil des écoles fransaskoises

Selon Alpha Barry, représentant du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), le CÉF a pu s’approprier d’une culture organisationnelle de collaboration et d’excellence favorisant, notamment, le développement, par chaque école, d’un plan d’amélioration continue visant 3 cibles : la littératie, le bien-être des élèves et la construction langagière, identitaire et culturelle.

Le représentant du CÉF a poursuivi et a révélé, entre autres, que le niveau d’apprentissage des élèves fransaskois est satisfaisant selon les résultats des élèves obtenus aux différents tests GB+, tests permettant d’évaluer l’usage des stratégies et la compréhension en lecture. Les moyennes obtenues par les élèves du secondaire sont supérieures à celles obtenues par les élèves de la province, ce qui est révélateur du fait que 92 % des élèves du CÉF obtiennent leur diplôme d’études secondaires francophones bilingue en 3 ans, comparativement à 77 % pour les autres élèves de la province. D’autre part, souligne-t-il, 91 % des élèves du primaire affirment parler français à l’école, ce qui représente une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente.

Autres chiffres révélateurs : en date du 27 septembre 2018, le CÉF avait embauché 29 nouveaux enseignants pour la rentrée scolaire 2018-2019, soit 18 enseignants en provenance de l’extérieur et 11 enseignants de la Saskatchewan. Toujours selon M. Barry, ces données témoignent certes de la difficulté qu’a le CÉF à combler ses postes par des enseignants formés dans la province, mais expriment néanmoins son ouverture vers les autres francophonies canadiennes.

La Fédération provinciale des Fransaskoises

Cette période réservée aux organismes fransaskois a permis à Cécile Tkachuk, vice-présidente de la Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF), de dévoiler un projet de son organisme : l’examen des conditions de travail et financières des personnes aidantes qui sont pour la plupart âgées et qui doivent très souvent s’occuper à plein temps des personnes diminuées physiquement ou mentalement. Cette étude se fera par des sondages auprès de ces personnes aidantes afin de mieux cerner leur quotidien et amorcer des améliorations dans leurs conditions de travail. Bien que la FPF soit reconnue pour ses actions bénéfiques pour les Fransaskoises, l’organisation connait des moments difficiles sur le plan financier : « Cela fait déjà 3 ans qu’on n’a pas eu de financement de base, de programmation ou de projet. On continue à travailler bénévolement pour avoir du financement », a mentionné Mme Tkachuk.

La Fédération des aînés fransaskois (FAF)

La FAF, à travers sa nouvelle présidente, Jacqueline Plante, réitère sa mission qui est d’aider les ainées et ainés à bien vivre et vieillir chez soi. Pour y arriver, l’organisme essaie de répondre à certains besoins fondamentaux et socioculturels des aînés. La FAF a d’ailleurs implanté le projet « La Communauté des aînés ». Ce projet est mis en œuvre grâce à un partenariat avec la Saskatchewan Senior Mechanism (SSM) qui appuie financièrement la Fédération des aînés fransaskois. Jacqueline Plante déplore cependant le fait que la Saskatchewan soit la seule province qui n’ait pas de ministère responsable des aînés, ce qui freine les efforts de la fédération.

Le Collège Mathieu

Le Collège Mathieu, qui a célébré son centenaire il y a quelques semaines, demeure un des grands symboles de la francophonie en Saskatchewan. Francis Kasongo, directeur général de l’institution, a par ailleurs souligné les efforts fournis par le collège pour accroître le nombre de locuteurs francophones. L’institution a donc organisé 18 cours de français offerts aux individus, aux entreprises et aux fonctionnaires du gouvernement provincial, elle a mis en place des groupes de jeux en partenariat avec l’APF visant le développement de la littératie familiale et attirant 4 962 participants, et le collège tout en poursuivant le recrutement d’étudiants internationaux.

Outre le succès de ses formations continues et de ses programmes crédités, le collège Mathieu a quelques objectifs : développer davantage ses campus de Regina et de Gravelbourg, poursuivre le développement de son programme en soins infirmiers autorisés, préparer l’implantation d’un programme de plomberie et développer un programme en technique journalistique. Son principal défi cependant est de maintenir une bonne qualité des services malgré des ressources financières et humaines très limitées.

La Coopérative des publications fransaskoises et le journal l’Eau vive

Quant à la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) qui gère le journal l’Eau vive, la présidente de l’organisme, Marie-France Kenny, a annoncé le départ du directeur gébéral, Nicolas Roussy. La CPF, selon la présidente, a besoin d’une personne d’expérience pour gérer un journal et des négociations sont en cours pour une entente de gestion avec le journal La Liberté du Manitoba. Mme Kenny précise qu'il n'est pas question d'une fusion , mais bien une entente de gestion, que le contenu sera toujours saskatchewanais et que les deux journaux seront indépendants. Des membres du journal La Liberté viendront en Saskatchewan pour faire l’état des lieux et faire une proposition. La Coopérative tiendra la communauté informée de l’évolution de ces négociations. « Le conseil d’administration de la Coopérative en a longuement discuté et après une discussion avec des leaders de la communauté pour savoir s’il y avait d’autres solutions possibles, nous avons conclu qu’à ce moment-ci, cette option se voulait la meilleure », a mentionné Marie-France Kenny.