Écrit au petit matin, le jour après la mort de notre sœur Suzanne
Quand une sœur meurt, on fait quoi ?
On ne fait rien.
On ouvre la porte qui donne sur le jardin.
On s’assoit.
On se recueille,
fixe le chêne aux feuilles luisantes.
Entre les trilles des chants d’oiseaux,
on écoute le silence du départ.
Les bruissements d’ailes
chuchotent, “C’est elle ! C’est elle… “
On lave à la main du linge,
les mouchoirs mouillés de larmes.
On les accroche à sécher.
On revient chez soi.
On continue.
When a Sister Dies
Early morning poem written on the day after our sister Susie’s death
When a sister dies, we do what?
Nothing.
We open the patio door.
Sit, gather in.
Take in the oak tree,
its shiny leaves
where birdsongs alight.
Hear the silence
in between each trill,
hear the slight hiss of wing beats
whisper, “There... There she is!”
Then, hand wash
the sodden handkerchiefs,
hang them out to dry.
We come home.
Go on.