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Tribune libre

NOTE: Les opinions exprimées sur cette pages sont celles de nos lecteurs et lectrices et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Eau vive. Si vous désirez soumettre un texte veuillez le faire parvenir à redaction@leau-vive.ca.

Privatisation des services du Conseil des écoles fransaskoises !

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Le mardi 12 juin 2017, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a lancé un appel d’offre pour confier la gestion des services administratifs du Conseil des écoles fransaskois (CÉF) à une tierce partie. Dans cet appel d’offre, le CSF parle d’impartition des services du CÉF. Quel que soit le terme utilisé : impartition, externalisation ou sous-traitance, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) qualifie cette approche de « privatisation » déguisée des services du CÉF qui va mettre en péril la réussite scolaire, identitaire et culturelle des élèves.

Pour le CSF, l’objectif de cette « privatisation » est la réduction des dépenses administratives évidemment. Quant à la firme qui pourra gagner ce marché, son objectif est de « faire de l’argent » ! Ces objectifs ne sont pas contradictoires mais ils portent préjudice au système scolaire fransaskois. Ce n’est pas l’appât du gain qui doit uniquement guider les décisions du CSF. Derrière chaque service administratif du CÉF, il y a des êtres humains avec des familles qui ont à cœur la communauté fransaskoise en plus de faire leur travail. Toutes les possibilités devraient être complètement épuisées avant de penser à l’impartition. 

Avant d’arriver à cette option de « privatiser » les services administratifs du CÉF, le CPIP estime que le CSF n’a pas fait tous les efforts nécessaires et raisonnables pour trouver une solution moins radicale face aux coupures budgétaires du gouvernement de la Saskatchewan. Le CSF aurait dû faire une injonction pour aller chercher le manque à gagner lié à ces coupures budgétaires. Le CSF refuse encore une fois, comme en 2013, de se battre pour le bien du système scolaire fransaskois et il choisit la facilité qui conduit inéluctablement à la médiocrité du système éducatif fransaskois.

Par ailleurs, le CSF a choisi de se jeter dans le vide sans évaluer les conséquences comme l’a souligné la présidente du CSF : « C'est impossible de dire à ce moment-ci si ça va porter des fruits, mais on s'est dit qu'on a une responsabilité d'essayer de nouvelles façons d'opérer et on va voir dans quelques semaines quel sera le fruit de tout ça ».

Depuis 2013, le système scolaire fransaskois perd définitivement et d’une façon irréparable ses acquis obtenus grâce au dur labeur des Fransaskoises et Fransaskois. Quand il y a eu des coupures massives en octobre 2013, le CSF disait qu’il allait uniquement couper « de la graisse » et qu’il n’y aurait pas des conséquences sur l’élève. Le CSF oublie toujours que l’éducation est un système avec des acteurs et éléments inter-reliés, allant des parents en passant par les enseignants, le personnel auxiliaire et administratif jusqu’aux programmes d’enseignement et aux infrastructures. On ne peut pas prétendre toucher à un acteur/élément sans s’attendre à des conséquences sur le système.

Le CPIP condamne avec énergie la décision du CSF de vouloir « privatiser » les services du système scolaire fransaskois. Il invite le CSF de se ressaisir et de réévaluer toutes les options possibles face aux coupures budgétaires imposées par le gouvernement de la Saskatchewan.

Malgré ces temps difficiles, le CPIP renouvelle son engagement de déposer bientôt un recours judiciaire pour tenter d’aller chercher ces acquis que le système scolaire fransaskois est en train de perdre graduellement. 

JEAN DE DIEU NDAYAHUNDWA
Regina
Représentant du  CPIP
cpip.regina@gmail.com