Dernièrement, à la recherche d’un sujet pour cette chronique, je suis tombé sur une nouvelle expression, « Les super aînés ». Je connaissais les expressions : « aînés », « jeunes aînés », « âge d’or », « aînés extrêmes », mais « super aînés », je dois avouer que cela ne me disait rien. Peut-être, une adaptation de « Superman ou Supergirl » ou encore de « Spiderman » pour notre monde qui compte de plus en plus d’aînés.
Après avoir lu des articles du journal Le Devoir, du magazine Métro ou de Radio-Canada, il s’agit d’un aîné qui a un cerveau jeune et qui est âgé d’au moins 80 ans. Une équipe de chercheurs sous la direction de la neuroscientifique Emily Rogalski se livrait en 2018 à une étude sur les super aînés à l’Université Northwestern.
Qui sont les « super aînés » ? Ce sont des gens habituellement extravertis, ayant de solides réseaux sociaux, provenant de toutes les sphères de la société, certains ayant été à l’université, mais, d’autres pas certains ayant un QI élevé, mais d’autres un QI moyen, certains ayant subi des traumatismes indescriptibles, certains étant des fanatiques de la santé physique, d’autres des fumeurs, d’autres ne consommant aucun alcool et d’autres oui.
Pour déterminer qui est un « super aîné » pour cette étude, on a fait passer des tests dont le principal consistait à écouter l’énumération de 15 mots sans lien entre eux. On doit en réciter neuf, trente minutes plus tard, la moyenne pour quelqu’un dans la cinquantaine. Quelqu’un dans les quatre-vingts, en retient cinq. Certains « super aînés » les ont tous nommés.
La différence pourrait être dans leur cerveau. Ils auraient un cortex plus épais que la normale pour leur âge, une région importante pour l’attention plus costaude. On y a trouvé aussi différents signes de maladie d’Alzheimer. Mais comment font-ils pour échapper à cette maladie, sont-ils nés comme ça ?
Toujours selon Mme Rogalski, « Ils vivent longtemps et bien. Est-ce qu’il y aurait des choses modifiables qu’on pourrait identifier aujourd’hui, dans notre vie de tous les jours (pour faire de même) ? »
Les scientifiques veulent comprendre pourquoi des aînés de 80 et 90 ans semblent avoir la même mémoire que des gens beaucoup plus jeunes alors qu’on sait que des régions du cerveau rétrécissent avec l’âge, ce qui explique qu’on perde un peu de mémoire avec l’âge.
Leur cerveau rétrécirait plus lentement que celui des autres. Selon les autopsies de certains d’entre eux, décédés depuis le début de l’étude, ils auraient davantage de cellules nerveuses dans une région reculée du cerveau, cruciale à l’attention.
En attendant, je ne sais pas si on peut comme Superman, s’engouffrer dans une cabine téléphonique pour se métamorphoser en super héros aîné. Je sais une chose, ça m’en prend un plus large d’espace et un peu plus de temps que cela le matin pour juste être un aîné bien ordinaire.